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Jeudi, 05 décembre 2024

Caroline Codsi, femme «extra-ordinaire»

Texte par Carole Pelletier

La semaine dernière, ExploreVerdunIDS vous offrait le plein d’images sur la conférence de Caroline Codsi donnée aux Rendez-vous d’affaires de L’Île-des-Sœurs du jeudi 19 octobre.

Dans un petit sommaire, on vous la présentait. Caroline Codsi est née au Liban en 1967. Elle y a vécu jusqu’à l’âge de 11 ans. La situation politique a amené la famille à s’établir au Canada. À 15 ans, elle est retournée au Liban pour, ensuite, aller en France à 17 ans pour ses études. Et, c’est à l’âge adulte qu’elle est revenue à Montréal.

Quand elle vivait au Liban, elle imaginait le Canada comme un endroit égalitaire et inclusif où femmes et minorités avaient tout l’espace et les moyens pour réaliser leurs rêves, entre autres professionnels. À son retour au Canada, ce fut le choc. Oui, il y avait beaucoup de femmes professionnelles et dans des postes de gestion, mais de niveau intermédiaire.  Le plafond de verre existait bien. Qu’est-ce que le plafond de verre? Il s’agit d’une « limite théorique et invisible qui empêche l’ascension de certaines catégories de personnes, en particulier les femmes, dans la hiérarchie d’une organisation. »

C’est ainsi qu’en 2010 elle fondait La Gouvernance au féminin, un organisme à but non lucratif qu’elle préside toujours. Voici sa mission : « soutenir les femmes dans leur avancement de carrière, le développement de leur leadership et leurs ambitions de siéger dans des conseils d’administration. Nous (La Gouvernance au féminin) contribuons également à aider les organisations à atteindre l’équité, la diversité et l’inclusion dans leur milieu de travail grâce à notre Certification ParitéTM. »


Une centaine d’organisations canadiennes
se sont déjà mérité cette certification
(pour les curieux).

Mais qu’en est-il vraiment?

Les femmes représentent 50% de la population, 60% des diplômés universitaires et sont responsables de 80% des décisions d’achat.

Plusieurs membres du Club d’affaires de L’Île-des-Soeurs étaient au rendez-vous…

Dans le monde du travail de 2009-2010, elles n’occupaient que 5% des postes supérieurs des grandes entreprises, ce qui a peu changé depuis, et 12 % des sièges d’administration payés alors que, aujourd’hui, elles représentent quelque 25 à 26% des administrateurs.

Mais, pourquoi est-ce ainsi?

On invoque généralement la discrimination systémique; c’est aussi le cas pour les minorités. Celle-ci n’est pas l’apanage des hommes. Les femmes aussi sont parfois plus critiques du leadership féminin : les femmes jugeront en effet 66% des leaders féminins trop abrasives alors qu’elles attribueront un tel comportement à seulement 1% des leaders masculins.

L’entreprise cherchera à combler les postes de gestion supérieure par des gens qui « fittent ». Mais, comme disait Caroline Codsi, quand elle-même se proposait à de tels postes que, par ailleurs, elle a rapidement occupé,  « elle ne « fittait pas ». « Et, c’est ce qui fait la force et la richesse d’une organisation. Parce que rien ne change dans une organisation si rien ne change dans ces composantes. Et, les organisations ont besoin de s’adapter et d’évoluer. » La présence des hommes et des femmes, avec leurs différences et leurs approches complémentaires, sont essentielles dans les sphères d’influence de celles-ci. « Ils se doivent d’être des alliés. »

Que demander aux femmes? D’avoir confiance en elles, de prendre leur place, de mettre au rancart le syndrome de l’imposteur. Hum… le syndrome de l’imposteur? Et bien, il s’agit de la tendance à la peur et à la remise en question. Il fait douter la personne atteinte de ses propres réussites qui se voit comme un escroc, et ce, malgré ses capacités démontrées. Quoi d’autres? De demander les promotions, de réseauter, de ne pas hésiter à parler d’une augmentation salariale.

Que demander aux hommes? D’être plus inclusifs, de soutenir leurs collègues féminins comme leurs collègues masculins.

Que dire de plus de Caroline Codsi? C’est une femme énergisante, stimulante. Elle a consacré sa vie professionnelle à l’égalité des femmes et des minorités. Elle est à connaître.

Références :

  • Jouer comme un homme, gagner comme une femme, par Gail Evans
  • LinkedIn, de nombreux cours sur les femmes en milieux professionnels et de gestion, dont un cours de 40 minutes gratuit sur le sujet et, évidemment,
  • La Gouvernance au féminin, pour ses ateliers
Raymond L’Heureux, personnalité d’affaires de septembre, avec Alain Bourque.

Les à-côtés

Raymond L’Heureux, communicateur hors-pair, pince-sans-rire, positif et, surtout largement impliqué dans la communauté, entre autres comme président de la Société d’histoire et de généalogie de Verdun, a reçu son titre, et sa plaque de personnalité du mois de septembre. Félicitations Raymond pour cet honneur bien mérité.

Marie-Andrée Mauger, mairesse de l’arrondissement de Verdun, faisait un bref rapport sur la préparation des fêtes du 150e anniversaire de Verdun. Au printemps, il y avait eu un appel pour des idées. Sous peu, commencera une sollicitation pour des projets. Les fêtes 2024 se veulent d’abord locales et constituent un exercice de mémoire. Le territoire de Verdun a une longue histoire qui va bien au-delà de ses 150 ans; on y retrouve des artefacts qui indiquent une présence autochtone depuis 5 500 ans.

Provigo a fourni le buffet du petit déjeuner fort apprécié de tous et le Café Welina l’a accompagné de ses délicieux cafés. Merci à ces deux commanditaires.

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