10.4 C
Montréal
Mardi, 13 mai 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Une image vaut-elle toujours 1000 mots, ou plutôt 1000 maux?

Texte et photos de Carole Pelletier

C’est la question que se posait André Bouthillier, vice-président exécutif et directeur, Groupe Santé et Sciences de la vie, de la firme de relations publiques National, à l’invitation du Rendez-vous d’affaires de Verdun ce jeudi 23 novembre. La conférence de Monsieur André Bouthillier a été émaillée de nombreux exemples pour appuyer son propos sur la gestion de l’image et la gestion de crise.

En premier lieu, des images, il y en a plus que jamais. Les statistiques sont à l’effet que nous sommes exposés chaque jour à quelque 15 000 d’entre elles, dont 2000 à 3000 sont de la publicité. Sont-elles neutres ? Pas vraiment parce que l’internet dirige vers vous ce qui vous attire en général, gracieuseté des fameux cookies dont la plupart des sites sont dotés. 

Pour être efficaces, les images se doivent d’être de plus en plus percutantes. Elles doivent susciter des émotions et peuvent bousculer. Mais, de telles images existaient déjà. On n’a qu’à penser à ces photos de la guerre au Vietnam qui ont amené les citoyens américains à diminuer significativement leur soutien à l’effort de guerre. 

Archives – La fille au napalm
Archives – L’exécution à Saïgon

Plus récemment, c’est la photo d’Aylan, le petit garçon syrien retrouvé noyé sur une plage turque qui a choqué l’opinion mondiale et a contribué à une libéralisation des politiques d’accueil aux émigrants demandeurs d’asile.

Archives – La photo d’Aylan

En matière d’information, une image dit beaucoup mais elle peut aussi, hors de son contexte, être mensongère; elle peut aussi être maladroite ou inappropriée. 

Qui n’a pas vu la photo de Gilles Duceppe portant un bonnet protecteur lors d’une visite d’une fromagerie durant la campagne électorale de 1997 ? Ou celle de Louis Garneau touchant l’épaule de la Reine Élizabeth II lors d’une visite en Angleterre, où elle avait suscité un émoi considérable – crime de lèse-majesté…

En deuxième lieu, l’image, accompagnée de son propos, texte ou entrevue, doit être gérée pour être efficace et atteindre son but. En matière de gestion d’image ou de gestion de crise, la clarté et la simplicité sont essentielles – et l’honnêteté aussi ajoute M. Bouthillier. 

Que penser de l’animosité générée par la visite d’Edward Burkhardt, propriétaire de la compagnie de chemin de fer MMA (Montreal, Maine and Atlantic), à Lac Mégantic, après le déraillement et l’explosion d’un de ses trains chargé de pétrole brut qui a fait une cinquantaine de morts et en a détruit le centre-ville ? Il excusait l’entreprise et accusait son employé conducteur du train, Tom Harding.

Il ne faut pas douter de tout mais, non plus, il ne faut pas tout croire. Il faut exercer son sens critique, considérer la provenance de l’information et se faire une opinion. Avec la multiplication des sources d’information, notamment sur l’internet, l’utilisation des algorithmes, des historiques de lecture des utilisateurs, on présente souvent aux lecteurs ce qu’ils veulent voir et non un portrait équilibré d’une situation. Les médias sont également en crise et ont de la difficulté à survivre dans un monde d’accessibilité et de gratuité ; l’information préparée par un journaliste ayant étudié un sujet est souvent vue sur un pied d’égalité avec l’opinion exprimée spontanément par un influenceur.

À gauche, Monique Parent est officiellement reçue par le conférencier André Bouthillier, auteur du livre Le goût du risque, et Isabelle Allard, la nouvelle directrice du Provigo Île-des-Soeurs.

L’immédiateté de l’information accentue aujourd’hui la nécessité pour les gens et les entreprises de gérer l’image et la crise de façon efficace, ce à quoi André Bouthillier a consacré une grande partie de sa carrière. Il soulignait d’ailleurs que les crises imprévisibles et soudaines représentaient une portion de plus en plus importante du total de celles-ci, passant de 27 % à 42 % entre 2019 et 2022 – de quoi réfléchir sur le monde de l’information.

Référence : Le goût du risque, par André Bouthillier, publié en 2022 aux Éditions Le Devoir, 50 ans de carrière raconté.

* * *

Le président du Réseau Affaires Verdun, Alain Bourque, avec Francine Brulé.

Honneurs pour Francine Brulé

Francine Brûlé est devenue la personnalité du mois d’octobre. Ayant connu un grand succès dans le domaine de la mode, elle se retire pour se reposer et voyager. Mais, voilà, comment dire non à une bonne opportunité d’affaires ? Renaît ainsi Francine Brûlé, restauratrice, fondatrice et propriétaire des Enfants Terribles. Aujourd’hui, ce sont cinq restaurants, une franchise, un atelier de préparation alimentaire et 400 employés. Félicitations à Francine Brûlé pour cet honneur bien mérité.

Renée Caron au moment de présenter sa pétition.

Amalgame et une pétition

Renée Caron, d’Amalgame Montréal, dont le centre est situé sur la rue Bannantyne à Verdun, venait présenter sa pétition et demander le soutien de la population. Il s’agit d’une Modification du code de construction du Québec afin de rendre obligatoire les principes du design universel pour faciliter l’intégration des personnes handicapées. Vous voulez aider ? Allez signer sur le site de la pétition de l’Assemblée nationale.

De Dany LeScelleur à Isabelle Allard

Provigo a fourni le buffet du petit déjeuner. L’entreprise était représentée par sa nouvelle directrice, Isabelle Allard. Nous tenons à remercier Dany LeScelleur, maintenant le directeur du Provigo de LaSalle pour son soutien au cours des dernières années et souhaiter la bienvenue à Mme Allard. Bon succès à Dany dans son nouveau poste.  Le café fort apprécié de tous était une gracieuseté du Café Welina. Merci à nos deux commanditaires ainsi qu’à la résidence Ambiance qui accueille les Rendez-vous d’affaires de L’Île-des-Sœurs sur une base régulière.

Abonnez-vous au magazine Explore

Chaque dimanche matin, recevez la revue des actualités de la semaine sous forme de magazine

Articles récents