Texte de Pierre Lussier
Plus d’une cinquantaine de participants sont invités à se creuser les méninges, dans le but d’identifier l’offre alimentaire actuelle et future. Mais aussi combler l’offre de logements, dans un contexte de pénurie, va demander un sérieux coup de barre.
Dans deux ateliers où les gens se sont regroupés selon leurs affinités ou leur domaine d’intervention, les animatrices ont tenté d’identifier les enjeux principaux. Présent surtout dans le groupe qui s’intéressait à l’alimentation, Explore a observé les efforts des participants pour formuler des propositions concrètes afin d’accroître l’accessibilité à l’offre alimentaire en quantité et en qualité à l’ensemble de la population.
On pense notamment au désert alimentaire qu’on peut décrire comme l’absence d’accès à une alimentation saine à prix raisonnable, dans un rayon d’un kilomètre de votre résidence, ou environ 10 minutes de marche.
L’inflation a également frappé de plein fouet le secteur alimentaire avec des hausses de prix spectaculaires des fruits et légumes, de la viande, du pain et des produits laitiers. Les familles moins fortunées, les gens à revenu fixe, en particulier les retraités, ainsi que les travailleurs à bas salaire… doivent couper dans leurs dépenses d’épicerie et cogner à la porte des banques alimentaires pour terminer le mois. Et ici, c’est la distribution et la disponibilité des denrées qui fait parfois défaut, car on répond à de plus en plus de demandes mais les dons de nourriture n’augmentent pas en proportion. Comble de malheur, par manque de bénévoles et de locaux disponibles, la situation se détériore.

La fermeture de Manna inquiète
Justement, l’annonce de la fermeture à la fin mars de la banque alimentaire Manna, logée au Centre communautaire Dawson, sème l’inquiétude parmi les intervenants qui constatent la fragilité du système alimentaire verdunois. « Le milieu va devoir s’ajuster afin d’éviter qu’il y ait un bris de service, tant géographique que matériel », indique la CDSV dans un document distribué aux panélistes.
Il reste un certain nombre d’organismes toujours actifs dans Verdun, notamment la Société Saint-Vincent-de-Paul, le Réseau d’entraide de Verdun, Cafi et la Maison des nouveaux arrivants. Des repas sont distribués dans les écoles par Toujours ensemble sans oublier les repas communautaires de Saint-Willibrord et le Réseau bénévole de Verdun de Johanne Gourd, connu pour sa popote roulante.

Le Plan de développement des communautés nourricières créé par l’arrondissement avec l’aide du MAPAQ, permet d’encourager l’agriculture urbaine. On notera évidemment l’implantation de marchés publics pendant la belle saison près des stations de métro et des centres d’activités culturelles, sportives et commerciales.
Du logement social et ça presse !
L’atelier consacré au logement est arrivé à la conclusion qu’il faudra tenir un sommet sur le logement dans Verdun en réunissant tous les intervenants. C’est très long avant que les projets démarrent. Les participants y reviendront en petit comité au cours des prochaines semaines.
Une deuxième rencontre devait se tenir le 21 février, mais elle a été reportée à une date ultérieure. Après l’alimentation et le logement, on souhaite aborder la place des organismes communautaires et les moyens qui leur sont octroyés pour exercer pleinement leur rôle dans la communauté. La CDSV nous informera dès que possible de la date d’une prochaine rencontre.