Un billet de Jean-Guy Marceau
Mon ami vient d’effectuer d’importantes rénovations chez lui, à Verdun. En plein hiver, sa maison et sa patience ont été soumises à de rudes épreuves. En plus de faire un trou immense dans son portefeuille, mon ami a dû faire preuve de tact et de résilience.
Ses voisins ont aussi été éprouvés : huit semaines dans la poussière, le bruit et les dérangements de toutes sortes. Rien n’a été simple ni catastrophique. Un chantier qui s’est déroulé dans les temps et avec un budget équilibré et respecté. Tout ceci semble banal et divertissant, mais cela cache aussi quelques souffrances. Une maison centenaire, ce n’est pas rare à Verdun.
Plusieurs de ces lieux de résidences, copropriétés, rues et ruelles, terrains vacants ou pas, ont besoin d’amour. Et c’est justement de cet amour qu’il s’agit. Je me promène tous les jours dans les quartiers de ma ville (lire mon arrondissement) et il m’arrive de me choquer contre certains concitoyens.
Il y a des jours où je ne suis plus capable. La propreté et le civisme, ce n’est pas une question d’argent. Les magasins à 1 $ que l’on retrouve à tous les coins de rue se fendent en quatre pour vendre du Monsieur Net. Certaines devantures de maison et autres sont franchement négligées. Je pèse mes mots. Un petit coup de râteau, SVP ! Rangez vos pelles à neige, grand Dieu ! Faudrait-il aussi dire à certains que… Noël est passé depuis une saison et que les personnages gonflables du méchant lutin rouge et vert, boules, guirlandes et tout le tralala, n’ont plus leur place en… avril. Assez, c’est fini ! Remettez ça au lendemain de l’Halloween.
Bon, c’est dit…, ça fait du bien.
Investir un peu de temps afin d’offrir un minimum de beauté et d’attrait à notre environnement, c’est une question de civisme et de bien vivre ensemble. Un coup de pinceau, ça fait du bien aussi, même si le gallon de peinture frôle les 100 $… (Mais ça, c’est une autre histoire.) Des fenêtres propres, un terrain acceptable et accueillant, un coup de chiffon sur la chaise de jardin, on ramasse les vieux pneus, les vélos rouillés, les feuilles mortes de 2018 et, hop le tour est joué.
Ça prend quelques minutes et surtout ça réconforte le Verdunois. Participons ensemble à débarbouiller notre beau Verdun ; un projet simple et rassembleur pour un printemps qui se laisse trop attendre.
Bon, je vous laisse, il va peut-être neiger tantôt et j’ai rangé ma pelle !