Lettre de Caroline L’Hiver
Chaque matin, il est là, au métro De l’église dans notre quartier de Verdun. Il salue rayonnant d’une gaie bonté chaque personne qui entre, parfois accompagné de sa chienne berger allemand Élisabeth.
Il est assis sur son triporteur, heureux de pouvoir sourire aux inconnus comme à ceux qui le croisent tous les jours.
Il s’appelle Serge Marticotte, il est né à Ville Saint-Pierre, il a grandi et demeure à Verdun depuis 18 ans.
Or, un matin d’il y a deux semaines, je croise ce brave monsieur assis par terre, avec des béquilles. Étonnée, je lui demande pourquoi il est assis ainsi. Il me révèle alors que son triporteur lui a été volé dans la nuit dernière.
Or, ce qui le rend heureux, c’est de voir le visage des gens se plisser d’un sourire en lui disant bonjour chaque matin. Il a alors appelé l’hôpital de Verdun pour leur demander un transport adapté au quotidien afin de pouvoir continuer à être assis, là, au métro, et saluer les gens.
Triste pour lui, je lui demande alors quand il aura les sous pour s’acheter un nouveau triporteur. Alors que nous sommes présentement en octobre, il me répond que le temps de mettre de côté un peu d’argent chaque mois, le moment venu ne sera pas avant l’été prochain. Cela coûte au moins 2 149$. Il faut savoir que Serge souffre d’arthrose depuis quelques années, et malgré les traitements de l’hôpital, il continue de ne pas pouvoir marcher seul.
Il s’aide donc d’un triporteur, et maintenant qu’il ne l’a plus, de béquilles. Or, c’est à bord de son triporteur qu’il va et vient toute l’année, sauf en hiver. Pour faire ses courses, aller à l’hôpital, promener sa chienne Élisabeth et surtout, rendre visite à son meilleur ami, André, qu’il connaît depuis 62 ans et que ce dernier aime bien agacer sur leurs équipes préférées de hockey, de baseball et de football. Lui, il aime Toronto et l’autre, les Canadiens de Montréal.
Je fais donc appel à vous pour aider Serge.
Il le précise cependant lui-même : « Je ne suis pas un mendiant. Je ne veux pas de l’argent ni notamment, de la pitié des gens. Je suis ici pour me faire des amis, et rendre les gens heureux. »
J’ai dû insister auprès de lui pour le convaincre, en le persuadant que les Verdunois ne lui offriraient que ce qu’ils ont dans le cœur, c’est-à-dire surtout leur solidarité, et non leur pitié.
À ceux qui le croisent tous les jours, comme à vous qui ne le connaissez que par ces brèves lignes, je fais appel à vous. Accepteriez-vous de donner d’un peu de votre argent, pour qu’il puisse s’acheter un triporteur et continuer à faire sourire les êtres humains chaque matin ?
En suivant le lien suivant, qui mène à l’application de collecte de fonds financiers Go Fund Me :
Un don pour le triporteur de Serge
C’est ici pour la campagne de sociofinancement
Tout l’argent qui sera collecté d’ici fin avril sera versé à Serge, en intégralité. Veuillez noter que le site retire 2,9 % plus 0,25 $ canadien de chaque don versé afin de couvrir les frais de traitement virtuel des paiements.
Serge vous envoie un grand bonjour du fond du cœur, et son meilleur sourire.