Carole Pelletier
Tout l’été, André Lirette nous a enchanté avec ce fragile papillon, avec ce héron qui partage un tronc d’arbre avec des tortues, avec ces cormorans qui font chorale dirigée par un chef d’orchestre. Et, il l’a fait avec une générosité remarquable : pas seulement une photo mais cinq, six, sept à la fois, … à répétition. Il est généreux et prolifique.
Il m’a impressionnée ; je l’ai donc rencontrée pour vous.
Explore Verdun-IDS : André, qu’est-ce qui t’amène à partager ces trésors?
André : C’est important. Je fais de la photo pour mon plaisir. Être photographe, c’est être musicien pour les yeux. Il faut partager. C’est l’aboutissement normal de cette lumière qui est entrée dans mon appareil photo. Pour moi, quand une personne a aimé une de mes images, je suis content. Je me dis que je ne l’ai pas créée pour rien.
Explore : Comment es-tu devenu photographe ?
Je l’ai toujours été un peu. Tout jeune, j’ai eu un appareil photo. Comme beaucoup, ça a commencé avec un Polaroid. Ensuite, les appareils compacts et reflex se sont succédés. C’était l’époque où on exposait une pellicule de 12 ou 36 photos. On allait faire développer chez Jean Coutu et c’était la surprise quand on ouvrait l’enveloppe : y en aurait-il une de vraiment bonne ou, Ô joie, plusieurs ? En termes de production, il y a eu des périodes d’activité, il y a eu des silences, mais j’y suis toujours revenu.
En 2012, j’ai fait l’acquisition de mon premier appareil Sony avec des objectifs interchangeables. Ç’a été le coup de foudre. En 2013, la retraite m’a permis de consacrer plus de temps à la photo. Je me souviendrai toujours… J’étais dans mon appartement, tôt le matin et il y a eu ce lever de soleil – incroyable de beauté. Ce fut le vrai départ, un point de non-retour en photo.
Après, je crois que c’est le temps et l’expérience qui fait qu’on devient photographe. Et, aussi, la passion. Elle nous ramène à notre appareil photo et à la création. Il faut essayer, il faut se reprendre jusqu’à ce qu’on en vienne à obtenir les résultats qu’on désire.
Ça commence avec la maîtrise de son appareil photo et, après, c’est d’être présent sur le terrain, de pratiquer, d’essayer plein de choses différentes, de découvrir ce qui se passe devant et derrière l’appareil, des choix que l’ont faits.
Je vous laisse avec des photos d’André. C’est la meilleure façon de le connaître.