Texte Pierre Lussier
Photographies Michel Cusson
Voilà déjà un peu plus de deux ans et six mois que Alejandra Zaga Mendez a été élue députée de Verdun à l’Assemblée nationale. Le parcours de cette jeune universitaire dynamique au sein du caucus de Québec Solidaire est impressionnant. Alejandra exerce le rôle de Whip du deuxième groupe d’opposition, ce qui a pour effet de la tenir en contact avec tous les élus de Québec Solidaire, la 2e Opposition, et de s’assurer de leur présence en Chambre. À l’écoute des besoins de nos concitoyens, Alejandra défend avec fierté la communauté verdunoise, dont elle se dit très proche.
Alejandra Zaga Mendez est originaire de Lima au Pérou, mais c’est au Québec qu’elle a choisi de vivre et de s’engager pour l’environnement et pour le mieux-être des gens d’ici. Non seulement Alejandra maîtrise parfaitement le français, mais elle adhère aux valeurs d’entraide et d’égalité qui l’incite à faire de la politique.
« J’adore mon travail et je suis fière de mes collègues », a dit spontanément Alejandra, présente sur le terrain pour questionner les gens et identifier leurs problèmes. La députée et son équipe suivent de près les activités des tables de concertation de Verdun, tant pour les aînés, la famille, la sécurité alimentaire et le développement social ainsi que les relations interculturelles et l’intégration des nouveaux arrivants. Au fil des semaines, Alejandra Zaga Mendez rapporte à l’Assemblée nationale les préoccupations exprimées lors de rencontres auxquelles elle a assisté à Verdun.
Le logement, un vrai drame
En entrevue, la députée Zaga Mendez a rappelé que : « les salaires ne suivent pas le prix des loyers et qu’avec l’inflation à 3 %, les hausses moyennes des loyers demandées sont de 6 % ». La députée a estimé qu’elle doit revendiquer pour protéger les locataires, en particulier les personnes âgées en révisant l’âge minimum (de 70 à 65 ans) où ces locataires ont droit à la protection contre l’éviction. Rappelons que Québec Solidaire prône un plafonnement de la hausse des loyers, compte tenu des excès rapportés jusqu’ici.
Les abus signalés au chapitre des baux commerciaux, ont pour effet d’obliger des commerçants à plier bagage, faute de pouvoir assumer des hausses de loyer considérables, d’où la volonté de la députée d’intervenir pour protéger le petit commerce.
Moins d’argent pour les transports
Le transport public ne reçoit pas suffisamment d’argent pour améliorer les services et attirer davantage de clientèle. Les pannes répétées du REM devraient amener le Québec à ramener au besoin les lignes d’autobus complètement abolies depuis l’entrée en fonction du train léger. La députée s’interroge aussi sur le transport adapté qu’on veut confier au privé et sur l’accès au métro à l’aide d’ascenseurs qu’on met du temps à installer.
Les écoles à L’Île
Soucieuse de doter L’Île-des-Sœurs d’une troisième école primaire, la députée a précisé qu’elle tenait aussi à implanter une école secondaire à L’Île, au moment où l’école secondaire Monseigneur-Richard sur l’autre rive ne semble même plus en mesure d’accueillir des élèves. Alejandra a participé au dépôt d’un projet de loi qui visait à indemniser les municipalités locales lors de la cession de terrains destinés à la construction ou à l’agrandissement d’écoles.
En fait, il y a tellement de sujets qui préoccupent la députée de Verdun qu’on pourrait écrire des pages de textes. Notons tout de même l’appui d’Alejandra aux Balconnades, ces spectacles en plein air apparus à l’époque du confinement et de la Covid, enfin toute la question sécuritaire et des repas pour les écoliers, un dossier majeur.
Nous lui avons finalement demandé de nous dire ce qu’elle aimait le moins dans sa vie de députée, et elle nous a répondu sans hésiter de faire le trajet aller-retour Verdun-Québec entre le mardi et le jeudi.
