Toute vie compte, tout amour perdure

Texte Marek Zielinski

Recherche Luz Garcia de Zielinski

Passionnée par la nature et sa protection, Édith Lacroix a fait un baccalauréat en écologie à l’Université de Sherbrooke, puis une maîtrise en sciences de l’eau à Québec, à l’Institut national de recherche scientifique (INRS). Depuis plusieurs années déjà, elle travaille en suivi des milieux aquatiques pour le gouvernement du Canada.

À l’occasion du lancement de son dernier livre, Un centipède dans ma baignoire, avec les illustrations de Stephanie Mackay, elle a accepté de nous parler de sa passion de l’écriture et de sa motivation principale. 

À quand remonte votre aventure avec l’écriture?

J’écris depuis que je suis petite – des petites histoires, de la poésie, mais aussi plusieurs textes de vulgarisation touchant l’eau et l’environnement. Puis, vers 2010, j’ai découvert l’écriture jeunesse. 

Quelqu’un vous a-t-il inspiré à écrire de livres jeunesse ?

Mes neveux d’abord, puis mon fils Félix-Antoine – c’est grâce à eux que je me suis mise à écrire des histoires jeunesse dont ils sont les héros. 

Avez-vous un auteur préféré ?

Alexandre Dumas, pour le dynamisme de ses personnages, les valeurs de loyauté et d’amitié, pour son grand romantisme. J’aime aussi beaucoup Daniel Pennac, l’écrivain espagnol Carlos Ruiz Zafon, Jean-Christophe Réhel et Dany Laferrière. 

Depuis quand êtes-vous établie à Verdun ?

Je suis née à Cowansville, dans les Cantons-de-l’Est. Je me suis installée à Verdun il y a plus de 12 ans, un peu par hasard pour suivre mon conjoint et je suis tombée amoureuse du coin. J’aime la proximité du fleuve Saint-Laurent et le sens de communauté à Verdun.

Comment est né ce dernier projet d’écriture? 

J’ai moi-même trouvé un centipède dans mon bain et j’ai imaginé une petite fille qui essayait de s’en débarrasser, mais en vain. C’est une histoire qui aborde la peur des bestioles, mais aussi leur importance dans notre grand environnement. Et les illustrations de Stephanie Mackay sont splendides.

Parlez-nous de votre implication et de votre relation privilégiée avec votre fils? 

Quand mon fils Félix-Antoine avait deux ans, on a appris qu’il était atteint d’une maladie génétique rare, le syndrome de Hunter. Depuis le diagnostic, on a rejoint d’autres familles pour organiser des levées de fonds pour la recherche du remède. J’ai écrit Filipou et la pomme GÉANTE, une fable qui dépeint de façon imagée comment affronter les obstacles dans la vie. Publié en autoédition, il me sert d’un outil de levée de fonds et de sensibilisation aux maladies rares. 

Toutes ces activités permettent de financer la recherche, et me permettent aussi de sortir de mon impuissance. Et malgré la pire gifle de ma vie (le diagnostic de la maladie chez mon garçon), je connais aussi le plus grand amour. Celui qui déplace des montagnes, celui qui redouble de courage quand les pronostics sont déprimants, qui me pousse à chercher et trouver des pépites de bonheur. Pour mon fils. Parce que sa vie compte. Malgré toutes les batailles du quotidien.

Évidemment, c’est important selon moi d’être présent pour son enfant. D’en prendre soin physiquement, mais aussi de leur monde intérieur, de leurs émotions. En leur permettant d’être des enfants et de s’exprimer, on leur montre à être empathique et reconnaissant envers les autres. On leur rappelle que le monde est beau, qu’ils y ont une place.

Edith Lacroix

elacroix-FB