Au cours de la soirée du 10 juin relative au projet d’amélioration et de protection du lac Lacoursière, des dizaines d’insulaires parmi les 160 participants ont pris la parole pour exprimer leurs désaccords, propositions, frustrations et cris du cœur.
À la suite de la présentation des futurs travaux planifiés par l’arrondissement, plusieurs insulaires ont évoqué leurs vives inquiétudes vis-à-vis de la pose annoncée de cette conséquente bande riveraine de 10 mètres. Ils ont été nombreux à s’émouvoir que l’espace gazonné qui est actuellement utilisé par les citoyens pour des pique-niques soit désormais occupé par un dense végétation avec un risque potentiel de multiplication d’insectes porteurs de maladies.
Aux côtés des membres du Comité pour la sauvegarde du parc Lacoursière et de son lac, ils ont souligné les manques chroniques d’entretien justifiant leurs craintes quant à une situation chaotique dans l’avenir. ‘« Pour sauver le lac, on fait une forêt! » a ainsi formulé l’un d’entre eux.
Propositions
La porte-parole du comité, Mme Lou Desjardins a développé l’ensemble des raisons de la forte désapprobation citoyenne quant à cette bande. Elle a vivement insisté sur l’importance de prioriser un dragage pour stopper la sédimentation et les plantes envahissantes. Et, a tenu à indiquer l’esprit d’ouverture des insulaires au changement dans le cas d’une bande riveraine d’une dimension bien moindre que celle envisagée.
Seulement, M. Jean-Sébastien Bernier a indiqué que cette opération très coûteuse solutionnerait certains problèmes en apparence mais aucunement la source. « Il y aurait encore un problème d’odeur » a-t-il précisé.
Frustrations
Mme Desjardins a tenu à faire part du manque de transparence de différents acteurs dans la gestion de ce dossier. Et certains citoyens ont évoqué la possibilité d’un recours juridique et la constitution d’une Fondation.
Enfin, des difficultés techniques pour bien entendre les interventions de M. Cardin et une cartographie peu lisible n’ont pas aidé à la qualité de compréhension et de visualisation du résultat des travaux.
Cris du cœur
Une citoyenne très attachée au parc Lacoursière depuis les 12 années de son installation à l’île a fortement ému les insulaires, experts et élus. « Je pleure avec les saules! » a déclamé Mme Danielle-Ann Franck, au point de faire frissonner une grande partie de l’assemblée. Elle a ainsi incarné une tristesse générale face à la décrépitude du lac et un immense attachement à ce micro-environnement urbain unique.
Sort scellé
Plusieurs citoyens ont salué et souligné la valeureuse mobilisation des membres du Comité, notamment celle de Mme Lou Desjardins. Et, ces derniers ont exprimé, leur profonde tristesse quant à cette soirée d’information du 10 juin qui « a scellé le sort du Parc Lacoursière et de son lac ».
« La réunion d’information du maire de Verdun du 10 juin a scellé le sort du Parc Lacoursière et de son lac. Ce parc, plus d’une fois primé sera le premier parc du Québec à arborer une bande riveraine de 10 mètres à trois strates, incluant broussailles et plantations non entretenues. C’est plus de la moitié du parc qui ne sera plus accessible aux utilisateurs.
Dorénavant, ne parlons plus de parc. Parlons d’espace naturalisé.
On a tué la beauté du parc et cela n’émeut pas nos élus qui ont baissé les bras dans une bataille qui était gagnable, même si notre maire vous dira le contraire.
Candidats à l’hôtel de ville, qu’en pensez-vous? » – Publication officielle du Comité pour la sauvegarde du parc Lacoursière et de son lac (12 juin 2021).