Originaire de la Barbade, Jency Mercier a été adoptée par une famille de Québec, ce qui lui a permis d’intégrer les valeurs et la langue d’ici sans négliger ses origines antillaises. À Verdun depuis 2010, Jency Mercier milite au Parti Vert et se présente comme une ambassadrice de la biodiversité.
Texte de Pierre Lussier
Photo Jack Northon
Jency Mercier habite fièrement Verdun qu’elle parcourt à vélo depuis 14 ans. D’âge moyen, Jency nous rejoint à vélo sur la plage de Verdun qu’elle a choisie pour l’entrevue. Selon la candidate du Parti Vert, c’est Daniel Green, l’ancien président de la Société pour vaincre la pollution (SVP) qui fut un des premiers promoteurs de cette plage, lui qui croyait qu’on pourrait tous se baigner un jour dans le Saint-Laurent.
Sans cérémonie, mais avec le cœur à la bonne place, l’apicultrice Jency Mercier affirme sans broncher qu’on a déjà dépassé minuit moins cinq depuis très longtemps au chapitre des urgences climatiques. Les nombreuses catastrophes naturelles qui s’abattent sur nous, notamment les inondations et les feux de forêt, témoignent de l’urgence d’agir. Quand l’indice de sécheresse en forêt est de 80 % comme l’indique la SOPFEU au Québec, le risque d’incendie est préoccupant.
Candidate passionnée du Parti vert, Jency Mercier rappelle qu’elle est en campagne électorale pour la troisième fois, qu’elle a gagné l’investiture de son parti en avril dernier. Et qu’elle fait du porte-à-porte depuis le printemps. « Si Jonathan Pedneault, chef du Parti vert pour le Québec, nous dit-elle, avait voulu se présenter, je lui aurais laissé la place ».
Apicultrice aux serres de Verdun
Experte en pollinisation et apicultrice qui a suivi une formation pour exercer ce métier, Jency Mercier a travaillé pendant plus de six ans aux Serres de Verdun où elle a contribué à faire connaître le rôle capital des abeilles dans nos vies. La candidate a aussi parlé de son engagement en agriculture urbaine et en sécurité alimentaire de nos concitoyens, citant même des plantations d’arbres fruitiers chez elle dans sa ruelle verte à Verdun. Il faut faire davantage le choix écologique d’acheter localement et réduire le gaspillage.
Des engagements pour ici et pour la planète
Insistant sur l’importance de changer de gouvernement, Jency Mercier affirme que le financement fédéral actuel pour l’habitation est anémique et qu’il est bouleversant de constater que des gens couchent dehors faute de logement dans la circonscription de LaSalle Émard Verdun.
La candidate n’en revient pas de constater à quel point le gouvernement fédéral fait preuve d’indifférence à l’égard des PME, en exigeant le remboursement immédiat des sommes prêtées dans le cadre du programme d’urgence aux entreprises pendant la pandémie, et qui aujourd’hui doivent fermer boutique, notamment le magasin écoresponsable La Mistinguette commerce qui fermera sous peu sur la rue Wellington.
Le verdissement de notre environnement réduit les îlots de chaleur ; aussi, il faut aider la Ville à revitaliser le parc Angrignon et aménager un sentier piétonnier le long du Canal de Lachine. Il faut également aider l’arrondissement par des subventions à la rénovation des serres de Verdun.
« Nos deux députés actuels du Parti Vert, sont les chiens de garde de l’environnement au Parlement », précise la candidate avant de nous quitter.