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Vendredi, 14 février 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Woody le pic

Pic mineur
Picoides pubescens
Downey woodpecker 
Famille des picidae
Ordre des piciformes

Par Mario Lefebvre

Oiseaux qui chantent à nos fenêtres, c’est le temps de vous égosiller. Pour aujourd’hui, j’ai pris en photo le pic mineur, afin que vous puissiez le différencier des autres du même nom qui forment une très grande famille.

Or, on le reconnait par son dos et son ventre de couleur blanche, les ailes noires moustachées de blanc immaculé. Sur l’arrière de la tête, le pic mineur mâle porte une crête rouge bien définie, tandis que la femelle n’en a pas. Vous remarquerez la moustache blanche qui s’étend jusqu’à la nuque et la ligne noire qui traverse l’œil. Le pic mineur est le plus petit d’Amérique du Nord. Son cousin très semblable est le pic chevelu, son bec est plus long et il gagne quelques grammes en pesanteur.

Revenons au pic mineur, ce charmant oiseau se plait dans les feuillus et les hautes herbes, aime les banlieues pour ses parcs et ses espaces verts où il se nourrit d’insectes, de chenilles et de multiples grains. C’est un oiseau omnivore.

Le plus impressionnant chez le pic mineur est, sans conteste, le tambourinage qu’il effectue sur les troncs d’arbres. Pique comme un pic qui picoche le bois. Le tambourinage chez le pic sert à communiquer entre individus, délimiter l’aire de nidification et finalement creuser le bois vivant ou mort pour se nourrir du moindre asticot! En vol, le pic mineur ondule et glisse avant de s’arrêter à la verticale sur une branche. Déposé, il peut en faire le tour plusieurs fois pour se cacher des prédateurs.

Voici les Pics que j’ai identifiés chez moi, du plus grand au plus petit : Grand pic, Pic flamboyant, Pic maculé, Pic chevelu et Pic mineur.

Cette nomenclature n’est qu’une infime proportion de pics constituant trente genres et deux cent trente-quatre espèces. L’hiver au Québec, le pic mineur se nourrit de graines, de fruits séchés et par cette habitude que nous avons par chez nous de lui badigeonner de saindoux et de beurre d’arachides, une bûche que l’on suspend à un arbre. Cette façon de nourrir les oiseaux l’hiver leurs apporte chaleur et énergie.

Ce couple d’oiseaux monogames vivra ensemble quelques années, et aura une longévité de onze ans. Au printemps, la femelle n’aura qu’une couvée de trois à huit œufs blanc brillant. Le mâle creusera seul l’habitacle dans une grosse branche pour former le nid qu’il tapissera de copeaux de bois, une fois son œuvre terminée, qui pourrait prendre trois semaines. Les oisillons se feront nourrir au nid pour une période d’environ vingt et un jour. Ensuite, ils seront guidés et nourris par les deux parents le temps de prendre leur envol.

En terminant, j’aimerais porter à votre attention que les pics mineur ainsi que les autres oiseaux qui nous entourent, sont les proies de rapaces diurnes et nocturnes. Ce qui veut dire que tous ces beaux oiseaux sont traqués, épiés et surveillés. Au moindre mouvement, tapis, caché et prêt à bondir, un épervier, une chouette lapone, un faucon émérillon ou une crécerelle peut faire un spectacle de dépeçage en règle.

Ne soyez pas outrés par la façon crue et instinctive de l’animal pour se nourrir. Dites-vous qu’il ne tue pas par choix lui.  

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