Nom : Mésange à tête noire
En latin : Poecile atricapillus
En anglais : Black-capped Chickadee
Dans la famille des Paridés
Par Mario Lefebvre
Collaboration spéciale
Dans la foulée des oiseaux d’hiver avant que n’arrive le printemps tant attendu, je vous partage l’un de mes oiseaux favoris, la splendide mésange à tête noire.
Ce petit oiseau qui possède une assez grosse tête, quelque peu disproportionnée par rapport à la grosseur de son corps, nous charme par sa petitesse et son plumage duveteux, et ce, jusqu’au bout de sa longue queue en forme de manche. La mésange à tête noire s’apparente à la mésange à tête brune et à la mésange de Caroline qui sont toutes de la même dimension. Toutes trois semblables, les couleurs et la livrée de leur plumage permettent de les différencier. La mésange a le dos gris-verdâtre, la poitrine blanche et les flancs de couleur chamois.
La joue blanche, la calotte et la gorge noire sont des points distinctifs chez la mésange à tête noire. Grâce à ses pattes fortes, la mésange en quête de nourriture peut s’agripper au feuillage tête-bêche ; ce qui veut dire la tête en dessous, suspendue, le corps ballant. Quelques autres espèces ont ce comportement.
De ses treize centimètres de longueur et de son envergure d’ailes de vingt centimètres, elle ondule en vol son poids de onze grammes bien comptés !
Dans un boisé par une journée ensoleillée, je laisse aller mes idées d’un pas lent et l’esprit rêveur. Tout à coup, j’entends les mésanges qui m’appellent… De leur cri bien connu de tous, elles lancent un; tchika-di di di di gazouillé.
De là, je pige au fond de ma poche quelques graines de tournesol parfois mélangées à d’autres grains et, en emplissant ma main de cet appât, je reste immobile, en attendant le moment où elle viendra se percher à mes doigts. Parfois une, tantôt deux, elles se partagent le festin voltigeant à tire d’ailes autour de moi dans une musique de frottement d’ailes agréable, succédé de silence et d’émerveillement.
La femelle mésange, nichée dans une cavité d’arbre au printemps, aura une portée d’environ huit œufs qui mettront de douze à quatorze jours pour éclore.
Ces oisillons seront prêts à quitter le nid familial deux à trois semaines après l’éclosion. Ensuite, les petits resteront au chevet de leurs parents durant une soixantaine de jours. Se faisant nourrir par ceux-ci, ils apprendront les rudiments de la chasse à vue : des araignées, des insectes volants et autres nymphes, ainsi que des larves abondantes dans nos arbres, dont les mésanges sont friandes.
En terminant, j’aimerais vous inciter à nourrir nos belles mésanges surtout en période hivernale pour leur donner le gras calorifique nécessaire à leur survie. Un morceau de bois suspendu badigeonné de saindoux et de beurre d’arachides fera un malheur dans votre cour. Les oiseaux attirent les oiseaux ! Mésanges, sittelles, roselins, chardonnerets, etc.
Bientôt, quand elles viendront se nourrir dans vos mains, vous serez ébahis, égayés par leur chant et vous craquerez pour les mésanges à tête noire.