Dindon sauvage
Meleagris gallopavo
Wild turkey
Vous pensez avoir vu un dindon sauvage dans votre arrière-cour ? Cela est très plausible, car moi aussi j’en ai aperçu, non pas un, mais deux chez-moi ! Depuis quelques années, nous assistons aux changements climatiques qui perturbent les comportements des animaux. Le dindon sauvage niche habituellement au nord et à l’est des États-Unis. La destruction de son habitat naturel, causée par l’agriculture intensive aux États-Unis, explique sa remontée soudaine vers le sud du Québec.
Le dindon sauvage mâle pèse entre 6 et 11 kilogrammes, soit le double du poids de la femelle. Cette dernière possède un plumage noir cendré, un peu plus terne que le plumage du mâle. Les extrémités de leurs plumes sont rayées de noir et de roux et la queue est en forme d’éventail. Comme chez l’urubu, le dindon sauvage est reconnaissable avec sa tête dépourvue de plumes rougeâtre et bleue et couverte de caroncules, ces petites bosses à la superficie de sa peau.
Le dindon sauvage glougloute pour communiquer avec les siens, les petits dindonneaux reconnaissent le langage des parents. Lorsque vient le moment de mettre bas, la femelle pond un œuf par jour, pour une période de 14 jours. Ce gros volatile est omnivore, il se nourrit de baies, de graines, de noix et d’insectes.
Parfois, il ajoute à son régime alimentaire de petits amphibiens, couleuvres et crustacés. Son imposante corpulence l’oblige à voler à basse altitude, soit environ à une vingtaine de mètres du sol. Il possède de courtes plumes en vol, ce qui ne l’empêche pas de filer à 65 kilomètres à l’heure.
Les nouveaux effets climatiques néfastes, créés en partie par l’homme et que Dame nature tente de contenir, sont irrémédiables, c’est à nous de s’y faire. Le long des berges verdunoises, une autre espèce de volatiles s’est ancré les pattes depuis déjà des lustres. Il s’agit bien sûr de la bernache qui, avec son broutage insatiable de verdure, nous laisse en prime un petit cadeau. Regardez où vous mettez les pieds, le printemps est à nos portes.
Mario Lefebvre
