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Samedi, 12 juillet 2025

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Les modifications dans le transport adapté créent des inquiétudes

Crédit photo :  Daniel Rochon 

Texte : Pierre Lussier

Il y a quelques jours, les membres de la Table de concertation des ressources pour aînés de Verdun (TCRAV) participaient à une rencontre virtuelle de représentants de la STM à propos du retrait des minibus de transport adapté, remplacés par des taxis collectifs.

En consultant les journaux de février dernier, ceux-ci rapportaient une décision du conseil d’administration de la Société de Transport métropolitain (STM), de retirer les 90 minibus en service afin de réaliser des économies et d’équilibrer le budget dans un contexte plus difficile pour le gouvernement du Québec. Dans La Presse du 6 février dernier, le journaliste Henri Ouellette-Vézina indiquait que l’utilisation exclusive de taxis collectifs d’ici janvier prochain, permettrait d’économiser 145 millions de dollars.

Réunis par Zoom, les représentants de la STM et les membres du TCRAV ont échangé sur ce retrait des minibus pour les usagers à mobilité réduite, La dépendance de ces personnes à l’égard du transport adapté nous invite à réfléchir sur la pérennité d’un tel service pourtant indispensable aux déplacements de quatre millions d’usagers par année. 

Hélène Fournier et Ahmed Bouhamida de la STM ont abordé les avantages des changements en insistant sur le maintien à 100 % du service et l’amélioration du confort des passagers. Les minibus ont parcouru des milliers et des milliers de kilomètres et doivent être bientôt remplacés, d’où l’idée de privilégier un autre type de véhicule plus confortable et moins coûteux à utiliser, le taxi collectif. Actuellement, 90 % des services aux usagers du transport adapté sont assurés par l’industrie du taxi et 10 % par des chauffeurs de minibus à l’interne de la STM. Selon Hélène Fournier, on va donner la même formation que reçoivent nos chauffeurs à la STM afin d’offrir un service de grande qualité aux usagers.

Désormais, on fera affaire avec six compagnies de taxis plutôt que 14. Par ailleurs, le prix et les tarifs seront identiques pour la clientèle du transport adapté.

Des questions sur la sélection des usagers ?

Les membres de la Table de concertation s’interrogent sur les critères pour bénéficier du transport adapté :

« Qu’est-ce qu’on doit considérer comme limitation », se demande Hélène Fortin d’Entre-deux-âges ? À cette résidence du boulevard Gaétan-Laberge, sur 109 locataires, 32 utilisent le transport adapté et 10 personnes ont été refusées. Les gens doivent pouvoir marcher, se déplacer seuls. L’exemple d’une non-voyante se déplaçant sans accompagnateur montre bien une limitation invisible sans jeux de mots. On parle quand même de personnes qui ne peuvent pas sortir, notamment aller à un rendez-vous sans utiliser un tel service.

Un comité de trois personnes est chargé d’évaluer la personne qui fait la demande d’adhésion au transport adapté. Le regroupement des usagers du transport adapté (RUTA) participe à ce comité de sélection.

Un participant au Zoom, Raymond L’Heureux, a parlé des formules compliquées de sept pages que la personne qui souhaite profiter des services doit remplir. Il faut pratiquement une personne-ressource pour compléter le formulaire.

La représentante d’Entre-deux-âges, Hélène Fortin a profité de ce Zoom pour lancer un cri de détresse des aînés, dont la vie sociale est vraiment limitée par la méconnaissance de l’internet, une triste réalité.

En terminant, merci à Annick Diop du CLSC-Verdun pour l’organisation de ce Zoom d’informations. À suivre.

D’ici janvier prochain, la plupart des 90 minibus de transport adapté qui sillonnent nos rues seront retirés.

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