Par Robert Leduc
Rencontrer l’artiste Stéphanie L’Heureux, c’est avoir un contact direct et instantané avec les formes, l’espace et le temps au travers de ses œuvres, rondes et carrées, noires et bleues, exposées au Centre Elgar jusqu’au 31 mai.
L’artiste se questionne sur la place du vide, l’équilibre des formes, le mouvement du geste, du trait et des plans dans le contenu formel de ses œuvres qu’elle qualifie elle-même de «sobres et dynamiques».
La forme est dans le geste et le geste, dans son mouvement, laisse sa trace. Voilà à peu près comment on pourrait résumer la démarche artistique de Stéphanie L’Heureux, qui s’intéresse grandement à l’importance du temps qui passe; comme elle nous le confiait au moment de notre rencontre devant chacune de ses 16 toiles installées dans le Hall d’exposition du Centre Elgar, sous le titre général de «L’instant».
L’artiste nous fait découvrir «des œuvres vibrantes et délicates». En exploitant le cercle et le carré, Stéphanie nous propose des contrastes noir sur blanc et des monochromes de couleurs naturelles extraites de plantes, en utilisant des techniques de teinture médiévales (indigo, garance, oignon et pomme grenade). L’esthétique de l’artiste se décline ainsi en différents ensembles graphiques: points, lignes et taches, masses et volumes, contrastes et lumières, le tout dans une abstraction géométrique et expressionniste.
Solide formation
Stéphanie L’Heureux, c’est le moins que l’on puisse dire, possède une solide formation et tout un parcours à ce jour : une scolarité de doctorat en histoire de l’art et anthropologie, (1996-2000), spécialisée en Art ancien, de l’Université de Montréal; une maîtrise en histoire de l’art et archéologie (1992), spécialisée en Art ancien africain, de l’Université de Paris 1; un baccalauréat en histoire de l’art (1991), de l’Université Laval, et un diplôme d’études collégiales (DEC) en arts plastiques (1988), du Cégep de Sainte-Foy.
Depuis 2016, Stéphanie L’Heureux est chargée de projet au ministère de la Culture et des Communications, affectée au Service de l’intégration des arts à l’architecture, à Montréal. Elle a aussi été directrice artistique et administrative, de 2002 à 2013, au Centre d’artistes Diagonale, et chargée de projet, en 2002-2003 d’Artimage, un projet d’art public.
Elle est membre de diverses associations d’artistes professionnels et est représentée par la Galerie Bernard depuis plus de cinq ans.