Par Pierre Lussier
En novembre dernier, on le voyait d’abord comme analyste financier venu renforcer la crédibilité de l’équipe Mauger en matière de gestion. En fait, Benoit Gratton est bien plus qu’un analyste qui additionne ou soustrait des colonnes de chiffres, c’est un résident engagé qui partage les attentes, les goûts et les besoins d’une multitude de familles qui ont choisi de vivre à Verdun.
Si jamais, vous le croisez avec des jeunes sur les pistes cyclables, ne soyez pas surpris. Benoit Gratton est engagé dans la communauté depuis plusieurs années comme parent d’élèves, il a été président du conseil d’établissement et représentant au comité régional de parents de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys. Les trois enfants de la famille Gratton ont vieilli et le papa trouve maintenant un peu de temps libre pour s’intéresser à l’histoire de Verdun (SHGV), à l’ornithologie et à la mobilité comme cycliste malgré son nouvel horaire d’élu au conseil d’arrondissement. Benoit a précisé d’ailleurs : « ma conjointe Marie-Andrée et moi, nous constituons une très bonne équipe ».
Nous lui avons demandé ce qui attirait un gestionnaire comme lui en politique municipale ? « J’ai toujours été passionné d’affaires municipales, je m’intéresse à l’urbanisme, à l’architecture, à l’aménagement du territoire et à bien d’autres sujets », nous a dit Benoit qui insiste sur les valeurs de son parti Projet Montréal, notamment les transports actifs, les mesures d’apaisement de la circulation et l’environnement.
Ce qui fascine Benoit Gratton au municipal, c’est la prédominance des enjeux locaux très concrets, et un niveau décisionnel plus près du quotidien des gens.
Montréal, une grosse organisation
Analyste financier et responsable de la planification de projets chez Bell Canada, Benoit Gratton affirme pouvoir faire profiter Verdun de ses compétences. Qui sait, le conseiller sauvera peut-être de l’argent à l’arrondissement et il trouvera de nouvelles sources de financement ? « Comment gérer sans couper dans les services ? », se demande-t-il. Familier des grosses organisations comme Bell, Benoit n’est pas surpris de l’ampleur de l’appareil administratif montréalais.
Entre-temps, le nouveau conseiller a déjà scruté les prémisses du prochain budget et les différents postes budgétaires. Il faut plusieurs mois avant de tout ficeler tard cet automne. « On a la chance d’être appuyé par une équipe de fonctionnaires très efficaces et motivés à l’arrondissement », se réjouit Benoit Gratton qui salue les formations et l’encadrement offert aux nouveaux élus. « La Ville a un programme de formation très complet à l’intention des élus», s’empresse d’ajouter le conseiller néophyte.
Et quelles sont vos impressions sur le travail d’un conseiller, lui a-t-on demandé ? « C’est un travail de marathonien ! L’effort est constant, c’est souvent long avant qu’on atteigne le résultat souhaité, mais c’est très gratifiant à la fin », constate le conseiller d’arrondissement du district Desmarchais-Crawford.
Je m’estime chanceux de bénéficier de l’expérience de Marie-Andrée Mauger, Sterling Downey et Véronique Tremblay ainsi que de plusieurs collègues d’autres arrondissements qui connaissent bien les rouages de l’administration municipale.

Dossiers abordés jusqu’ici
Outre le prochain budget de l’arrondissement, Benoit Gratton s’est penché notamment sur la question des dos d’âne, des saillies de trottoirs et de la réfection des rues sans oublier le réaménagement du parc du Souvenir. À la Ville, le conseiller a été invité à siéger à la commission de la sécurité publique et à la commission des transports et travaux publics.
En congé sans paie à sa demande de Bell Canada pour qui il travaille depuis 28 ans, Benoit Gratton est disponible à temps plein depuis janvier. Rappelons que les réunions sont nombreuses, en vidéoconférence pour le moment et que les projets sur lesquels le conseiller travaille ont un impact direct sur l’arrondissement.
Diplômé en Finance et Gestion internationale des HEC, Benoit a aussi complété sa scolarité de maîtrise dans ce domaine.Le conseiller a conclu la conversation en affirmant qu’il ne regrettait pas de s’être embarqué dans cette aventure en politique municipale.