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Jeudi, 05 décembre 2024

Le 4 février – Journée mondiale contre le cancer

On prévoit qu’environ un Canadien sur quatre (26 % d’hommes et 22 % de femmes) mourra du cancer

Par Marek Zielinski
Recherche de Luz Garcia de Zielinski

Étant jeune, quand j’entendais quelqu’un parler du cancer, mon imagination s’emballait immédiatement. Nourri des films et de la littérature de science-fiction, je visualisais l’intérieur du corps humain dévoré par une entité difforme. Lentement, cellule par cellule, la créature envahissait la personne, se substituait à elle, jusqu’à la disparition totale de l’ hôte. Contrairement aux films, il n’y avait pas de saveurs, pas de happy end. Le cancer rimait avec défaite, c’était une condamnation sans appel. Aucune maladie n’a autant envahi notre subconscient, créant une peur quasi irrationnelle, dont le comble de l’ironie… semble s’en nourrir.

Questions, encore des questions!

Aujourd’hui, nous en savons beaucoup plus sur cette maladie. Nous pouvons identifier avec assez de précision ses causes, nous sommes capables de lutter avec et, de plus en plus souvent, d’en venir à bout. Est-elle vraiment démystifiée? Une abondante littérature qui s’est constituée autour semble dire le contraire. La mortalité diminue, les traitements gagnent en efficacité, mais le cancer nous interpelle autant qu’avant. Un rapide coup d’œil sur les statistiques semble confirmer une hypothèse selon laquelle le cancer est une maladie de la civilisation. L’Europe mène la danse, avec six pays sur 10 du palmarès mondial – l’Australie arrive en tête. Le taux le plus bas : aucun pays d’Europe ni d’Amérique du Nord parmi les dix premiers, mais six de l’Afrique, avec le Soudan en tête. Il faut pourtant tempérer un peu l’hypothèse initiale, car des lacunes dans la collecte des données peuvent fausser le tableau. 

Le mental, le grand coupable?

Le mal vient de nos propres cellules – ce constat met mal à l’aise. Il nous renvoie à nous-mêmes, à notre mode de vie, à nos contradictions, à notre vécu, aux traumatismes de notre enfance. Aucune pilule ne réglera le problème. J’ai eu la chance de tomber sur les livres de Louise Hay, elle-même une survivante du cancer, où elle développe ses idées sur notre responsabilité face à cette maladie. La bonne nouvelle, c’est que nous avons un pouvoir considérable sur ce qui nous arrive. Malheureusement, l’époque est à la déresponsabilisation, au bannissement de l’effort personnel. Le désir de reprendre le pouvoir sur sa propre vie est suspect – la discipline a une mauvaise réputation ces temps-ci. La maladie constitue l’un des rares moments qui demandent qu’on choisisse son camp, qui n’autorisent aucun raccourci et qui n’acceptent aucune idéologie comme paravent. Louise Hay affirmait que le cancer fut la meilleure chose qui lui soit arrivée, que cette situation d’urgence extrême était le début d’un long chemin vers une vie vécue en pleine conscience. 

Les idées que je vous propose sont le fruit de mes lectures et de mes réflexions. Le phénomène du cancer est d’une telle complexité qu’il n’autorise que des hypothèses, pas de certitudes. J’espère que la lecture de ce texte vous laissera plus de questions et avec un désir de trouver vos propres réponses.

Source des illustrations : Wikimedia Commons

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