Tout a commencé dans une petite pièce du sous-sol d’une église à l’automne 2018, avec deux membres et une bénévole qui ont commencé à construire des rêves. Aujourd’hui, la Maison d’accueil des nouveaux arrivants (MANA), plus qu’un centre d’accueil pour les immigrants, est devenue une communauté avec 198 membres fondateurs et près de 1500 personnes connectées à ses réseaux.
« Lorsque ma famille et moi sommes arrivés à l’île, il y a environ douze ans, il n’y avait pas de banque alimentaire, pas de cours de français, et en général l’offre de services pour les nouveaux arrivants était limitée. Maintenant, MANA offre ces services, et bien d’autres, et en même temps, nous avons rendu visible aux yeux d’autres organisations l’énorme besoin qui existe ici », indique Yajanna.
La MANA est une organisation à but non lucratif dont la mission est d’accueillir, de guider et d’accompagner les familles immigrantes dans leurs démarches d’intégration. « Nous connaissons le chemin, nous vous accompagnerons dans votre intégration », affirme l’organisation, car tout son personnel est composé d’immigrants qui ont réussi leur propre intégration et sont désormais engagés à aider les autres dans leurs premiers pas au Québec.
Avec ces programmes et autres services, MANA a commencé une expansion naturelle en dehors de L’Île-des-Sœurs, parce que de plus en plus d’immigrants demandent un accompagnement, même s’ils ne résident pas dans ce quartier qui fait partie de Verdun, une municipalité rattachée à Montréal, où la croissance démographique est également importante.
Yajanna Pupo est maintenant soutenue par une équipe de professionnels qui se sont réinventés dans leur processus d’immigration, en s’appuyant sur leur formation universitaire dans leurs pays d’origine en tant que psychologues, dentistes, avocats, ingénieurs, journalistes, gestionnaires culturels, professeurs de danse, administrateurs d’entreprises, etc., qui ont servi de base à leur formation au Québec. Aussi, plus de 100 bénévoles sont inscrits à la MANA, constituant la colonne vertébrale des services.
Selon Statistique Canada, jamais dans l’histoire, il n’y avait eu autant d’immigrants temporaires au Québec en une seule année. En 2023, toutes catégories confondues, les immigrants temporaires avec visa de touriste, permis de travail ou d’étude ou avec une demande d’asile, ont augmenté de 361 000 à 528 000.
« Nous sommes obligés de demander une petite contribution à nos usagers, car les subventions gouvernementales ne suffisent plus pour répondre à toute la demande. Nous parlons d’une croissance record de la demande, nous avons besoin de plus de soutien pour maintenir notre mission », conclut Madame Pupo.
Source MANA
