Paruline du Canada
Cardellina canadensis
Canada warbler
Ordre des passériformes
Famille des parulidae

Le mois de mai est la période la plus propice pour faire la rencontre d’un oiseau rare. Étant donné que les oiseaux chanteurs sont en migration, ils sont de passage dans certains secteurs ou couloirs de migration. Chaque printemps, un recensement est effectué par un système radar nommé Doppler. C’est à partir du sud des États-Unis, en remontant vers le Nord de l’Amérique, que les données sur les déplacements d’oiseaux migrateurs sont enregistrées. Quotidiennement, on peut suivre les concentrations d’oiseaux et leurs déplacements sur le web.
Ici à Verdun, plus précisément dans le secteur ouest, nous sommes pleinement dans un couloir d’oiseaux migrateurs. C’est pourquoi j’ai la chance de photographier plusieurs espèces d’oiseaux, à même mon arrière-cour. À première vue, les oiseaux qui volent dans le ciel sont tous noirs ou foncés, leurs déplacements rapides ne permettent pas de les différencier. Certains gros oiseaux sont reconnaissables à leur vol particulier, tels que le grand héron, la corneille ou le goéland, etc., mais, quand vient le temps d’identifier une paruline, c’est une tout autre affaire.
Aujourd’hui, mon thème est tout chaud, il sort du four !
Lors de leurs déplacements, plusieurs espèces de paruline s’accrochent aux arbres environnant pour se nourrir. Heureusement, Verdun est vert et les oiseaux aiment les variétés de cet arboretum particulier. Cèdre, sapin, genévrier, amélanchier, pommier, érable, saule, Lilas, magnolia, sumac… cette biodiversité attire la gent ailée. Une fois arrivées dans les cèdres, les parulines sont en quête d’insectes et rien ne les arrête de bouger sans cesse, de sauter de branche en branche et de virevolter. La tâche est ardue de leur tirer le portrait en plein déplacement.

L’ornithologue amateur est patient, voilà sa première qualité. Une fois que vous serez à même d’identifier une paruline d’une autre, vous comprendrez la joie que cela procure. Ma dernière observation est un oiseau peu commun, depuis quelques années j’avais beau le chercher parmi les autres espèces, je ne le voyais jamais. Voilà, elle était là, le temps pour moi de saisir en image son collier princier perlé de noir sur fond jaune vif, ses cercles périoculaires blanc complet et le gris bleuté de sa tête et de son dos, la paruline du Canada ! Il s’agit d’un mâle, il est en période nuptiale, ses couleurs sont au paroxysme, admirez sa perfection.
Prime coche, terme employé en ornithologie définissant la première observation colligée par un observateur, lifer en anglais.
Mario Lefebvre