Un billet de Jean-Guy Marceau
L’homme a laissé sa trace. Depuis quelques semaines, les témoignages s’accumulent afin de célébrer la trop courte vie d’un grand bâtisseur verdunois, Billy Walsh.
Court message enregistré
Samedi 26 octobre, j’arrive à l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs accompagné des membres de ma famille et d’un soleil qui perce les vitraux du temple. L’église est pleine à craquer. Une dame nous accueille sur le pavé, comme une sentinelle, digne et souriante malgré tout. Je reconnais la faune de Verdun, les incontournables et bien d’autres, des gens reconnaissants qui ont eu, un jour ou l’autre, affaire à la bête, au géant Billy Walsh. L’émotion est palpable et dans l’air traîne, bien avant le début des témoignages, l’esprit rassurant d’un homme d’honneur. Nous sommes des centaines à venir célébrer la vie de ce leader charismatique et visionnaire.
Deux merveilleux musiciens assurent les transitions des témoignages et appuient solidement les présentateurs de la cérémonie. Tour à tour, on viendra louanger l’homme dans toute sa grandeur. C’est tantôt avec humour, tantôt avec tendresse, mais ce n’est jamais trop. On souligne les accomplissements de son passage à Verdun et ailleurs. Tous sont d’accord, il y a eu un avant et un après-Billy. Un joueur d’équipe et encore en cette journée d’hommages, jamais son équipe n’a été si grande, si imposante et si touchée par le départ douloureux de ce colosse au grand cœur.
Avec Billy, c’est certain, on peut rire aux larmes. La foule hétéroclite accueille chaque témoignage avec respect et avec une certaine pudeur. Le départ d’un géant, ça laisse des empreintes profondes. Je n’ai pas beaucoup connu Billy, mais cet événement me dit que j’aurais bien aimé passer plus de temps avec lui, et partager son sens de l’engagement. Deux heures, c’est peu pour faire ces adieux, mais suffisant pour constater qu’il n’est pas vraiment parti. Il est là sur SA Well, bienveillant et souriant. Il a su semer en chacun de ceux qui l’ont croisé, une petite graine qui nous donne accès à nos rêves les plus fous. Vers la fin de la rencontre, un silence de plomb lui rend hommage. C’est la communion, le dernier au revoir à l’homme le plus cool au monde. On t’aime Billy !