On va s’en rappeler longtemps de cette année 2020. En guerre depuis mars dernier face à un ennemi invisible qui force toute la planète à se masquer, à se protéger les uns et se soutenir les autres aussi. On ne parle que de ça. Le Noël 2020 aura des allures d’un rendez-vous manqué !
Comprendre et accepter l’évidence. Pas toujours facile. Rien n‘est plus pareil. La Wellington décorée et invitante manque de souffle sans ses petits restos si sympathiques, ses cafés invitants. On se défoule chez les pâtissiers : « Trois baklavas, deux éclairs et six croissants, s’il vous plaît! « Un bon café avec ça. On mange nos émotions en cachette ou sur le pavé de l’église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. Avec cette pandémie, on peut bien en ajouter une autre… la huitième douleur à Notre-Dame.
On complète nos emplettes de Noël, discrètement, masqués, distancés, fragilisés, presque apeurés sous nos masques. Derrière les comptoirs, des gens empressés de nous servir, gentils et contents de nous voir. Magasins de jouets, boutiques, librairies, salons de coiffure: tous ont mis leurs plus belles parures pour le temps des Fêtes. Merci pour votre résilience, votre accueil et vos bons mots. C’est aussi cela… l’achat local ! Encourager nos marchands et participer à la survie de nos commerces.
Il fait beau, presque chaud, c’est le temps de « marcher notre ville », pour magasiner ou simplement bouger… Trois quartiers, trois réalités. L’ouest de Verdun, celui où j’habite, calme et serein, où francos et anglos font bon ménage. Le centre-ville, allumé et bien vivant avec ses bouches de métro et ses passants affairés, puis l’Île-des-Sœurs, qu’on appelle L’Île, un joyau qui émerge du Saint-Laurent.
Noël sera différent cette année. Nous écrivons ensemble l’histoire, l’histoire d’une ville avec ses résidents qui, pour la plupart, sont solides, résignés, respectueux et très heureux de tourner la page pour un demain à visage découvert. Pour cela il faut, bien entendu, suivre les consignes… C’est pas si difficile! Petit Noël intime, propice aux rapprochements, avec au centre, bien installée et forte, la famille. Une pensée spéciale aux gens qui habitent seuls, aux travailleurs de la santé et aux malades. Le vaccin est à nos portes, allez courage !
Celle qui est aussi à nos portes, c’est la dinde ; je vous parie qu’elle sera délicieuse et apaisante, tout le contraire de cette année 2020 de…