Cardinal à poitrine rose
Pheucticus ludovicianus
Rose-breasted grosbeak
Ordre des passériformes
Famille des cardinalidés
Texte et photos Mario Lefebvre
Dès l’arrivée des chaleurs d’été, plusieurs espèces d’oiseaux sont de passage dans notre corridor de migrateurs. Voyageant d’est en ouest et du nord au sud, quelques-uns de ces petits volatiles prennent le bain et se nourrissent un peu dans nos jardins. L’oiseau qui fait la Une cette semaine est le cardinal à poitrine rose. Il se nourrit majoritairement d’insectes, mais aussi de graines et de fruits.
« Cette espèce d’oiseaux granivores est aussi connue sous les noms de Cardinal de la Louisiane et de Gros bec à poitrine rose. Son nom latin vient du grec pheuktikos signifiant ‘’timide’’ et ludovicius, signifiant ‘’Louis’’, en référence à la Louisiane, là où il a été décrit pour la première fois.. » — Wikipedia

Durant quelques heures, j’ai pu admirer et prendre en photo le cardinal à poitrine rose femelle. Patient, et à l’affût, j’ai scruté les environs auprès de Madame Cardinal durant un bon moment et j’ai souhaité apercevoir le mâle pour ajouter la photo à la chronique. Mais en vain. C’est alors que j’ai réalisé que c’était la journée de la fête des Mères ! Donc, pour être mère, il faut d’abord être femme : voici donc avec grandiloquence et admiration : Mademoiselle cardinal à poitrine rose.
Souvent en ornithologie, le nom de l’oiseau est statué par le mâle de l’espèce et ça peut porter à confusion quand vient le moment de l’identifier. Prenons par exemple, une de ces photos du cardinal à poitrine rose femelle. Elle possède une poitrine couleur crème, rayée de bandes brunâtres, mais pas de rose comme son nom l’indique ! Vous aurez compris que le mâle par contre possède trois couleurs distinctes, son dos est noir, son ventre est blanc immaculé et sa poitrine est bel et bien rose. Fasciné et surpris, je constate que toute discrète et en douceur, la femelle arbore de superbes taches jaunes sous-alaires, qu’elle laisse entrevoir lorsqu’elle est en vol.
Ceci m’amène à vous dire qu’au fil du temps, j’ai appris à « être sensible » aux femelles de toutes espèces d’oiseaux confondues, grâce à la subtilité de leurs couleurs, leurs traits et leurs physionomies respectives. Les mâles ont beau se pavaner, rutiler de mille couleurs et crier pour se faire remarquer, rien n’égale la paisible et réconfortante sobriété.
À toutes les femmes de ce monde, merci.