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Jeudi, 20 mars 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Bec et plumes – La petite colorée

Paruline à collier
Setophaga americana
Northern parula

Ordre des passériformes
Famille des parulidés

Texte et photos de Mario Lefebvre

Dans la foulée des oiseaux qui reviennent de migration, voilà qu’une petite paruline à collier est de passage dans nos parcs et nos jardins. En photo, cette paruline à collier femelle semble avoir été peinte à la main. Sur ses flancs, elle porte deux bandes alaires blanches et plusieurs couleurs de son plumage sont chatoyantes. Sa tête, sa nuque et son cou sont uniformément gris-bleu. Les lores sont noirâtres et les croissants suboculaires sont blancs. Le dos est verdâtre et son manteau porte un remarquable triangle jaunâtre en son milieu. Le ventre est gris-blanc ainsi que les plumes sous-caudales. Comme son nom le dit, elle porte sur sa gorge un collier jaune qui remonte jusqu’à sa mandibule inférieure. Son bec est droit et fin, sa queue courte et souvent relevée.

Chez la paruline à collier mâle, les couleurs sont plus intenses. En plumage nuptial, le jaune éclatant de son collier tourne à l’orange. Ses flancs sont roux-fauve et ses rectrices sont noires, lisérées de gris-bleu, ce qui fait de la paruline à collier un passereau multicolore !

Son habitat est majoritairement peuplé de conifères et d’arbustes à feuilles caduques. Dans le nord de leur aire de répartition, elle apprécie particulièrement les usnées barbues, une sorte de lichen connu sous le nom de « barbe du vieillard » qui pousse au bout des branches. Dans le Sud, elle semble préférer les mousses du genre tillandsia, appelées aussi « mousses espagnoles ».

La paruline à collier est principalement insectivore, son menu est constitué presque entièrement d’invertébrés. Dans sa liste des proies consommées, on trouve des araignées, des demoiselles, des locustes, des hémiptères, des sauterelles, des pucerons, des coléoptères, des chenilles, des mouches, des abeilles, des guêpes et des fourmis. En hiver, elle se nourrit de baies, de graines et de nectar.

Pour atteindre ses proies, elle utilise plusieurs méthodes de chasse. Parfois en vol stationnaire, elle glane des araignées au bout des feuilles. Elle peut atteindre des insectes au bout des branches en se tenant par ses pattes, tête-bêche.

La paruline à collier ne semble pas menacée d’extinction aujourd’hui, elle qui jadis était classifiée en péril dans les états du Midwest américain. À cette époque, des pics de pollution ont entraîné la disparition des épiphytes, un des sites de reproduction des plus appréciés de la paruline à collier.

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