Marie Bourgoin : « Dans ma résidence, il y a interdiction de sortir à l’extérieur durant plusieurs semaines ; les journées devenaient très longues. J’ai 90 ans. À ma grande joie, ma première sortie s’est faite avec ma fille et le hasard a voulu que je rencontre des amies de mon Centre d’aînés. De voir leur sourire m’a fait chaud au cœur. Même qu’aller faire mon épicerie m’a redonné espoir en la vie. »
Sylvia Sunstrum : « Je suis cuisinière au Centre des aînés. Avec la fermeture complète le 12 mars dernier, ne plus rencontrer les gens au casse-croûte a constitué un grand vide. Cet été, avec mon amie Ghislaine Gendron, on s’est mise à nos pinceaux et les bancs, les balançoires et les bacs à fleurs ont subi une superbe cure de rajeunissement dans le côté jardin de notre résidence. Après coup, ç’a été relaxant d’aller s’y promener et piquer une jasette. »
Raymond L’Heureux : « J’ai vécu une expérience troublante dans l’accompagnement d’une dame qui devait passer un test de dépistage de la Covid-19. À son retour à sa résidence, cette dame a subi de l’intimidation de la part d’un membre de la direction de l’établissement… Un manque de respect total. Heureusement qu’il y a eu une réaction, l’employé a été congédié. Nos aînés méritent le plus grand respect. C’est un devoir de communauté sociale. »
Hélène Lauzon : « Cette première période de confinement m’a fait vivre de lourds moments de solitude et de tristesse. Pas de visite de mes petites filles, pas de câlins, pas de bisous… Plus de contact avec mes amies tricoteuses, ça faisait un grand vide. Les jours s’écoulaient sans vitalité, la patience a été mise à l’épreuve. À l’exposition des Foulards de la Mémoire, j’ai revu quelques personnes que je côtoyais au Centre des aînés et là le plaisir était merveilleux. »
Alice King : « Mes impressions des derniers mois ? C’est la bienveillance des personnes qui m’entourent. J’ai reçu beaucoup d’aide morale. Et aussi pour les repas ! Et les appels téléphoniques de mes sœurs et mon frère, en plus de ma nièce, mon neveu et sa famille, surtout durant ces 10 jours avec la Covid 19 dont ai été complétement isolé. Merci au personnel de la résidence où j’habite, ces personnes étaient très rassurantes pour moi. Je continue de penser que la vie sera un jour comme avant ; remplies de pleins de petits bonheur… «
Francine Martel : « L’année 2020 et cette Covid-19 ont été très difficile à traverser pour moi. Vivre le deuil de mon conjoint Michel ! J’étais tellement seule, sans voir personne. Ma peine a été immense car ça n’aurait jamais dû arriver dans ma vie. De vivre ces journées-là, remplies de tristesse. Je sais que je ne suis pas la seule à qui s’est arrivé : la maladie, ou la mort, ne fait pas de distinction. Bon courage à tous durant cette maudite pandémie… »