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Jeudi, 16 janvier 2025

Ahmed Chetioui: David et Goliath

Ahmed Chetioui
Collaboration spéciale

De tout temps, l’être humain a été hégémonique, Alexandre le Grand, Jules César, Christophe Colomb, Napoléon Bonaparte, Gengis Khan, Guillaume le Conquérant, tous ont voulu agrandir leur territoire et conquérir d’autres contrées, l’être humain a toujours trouvé des raisons à ses conquêtes qu’elles soient économiques, religieuses, ethniques ou politiques.

L’histoire moderne a aussi ses conquérants : Hitler, le sionisme, Bush (fils), Sarkozy et plus récemment Poutine, le premier voulant conquérir l’Europe est responsable d’un génocide envers les populations juives et de la Deuxième Guerre mondiale ; le second en spoliant les terres palestiniennes et poussant à l’exode des millions de Palestiniens ; le troisième sous prétexte de défendre le monde contre un tyran suspecté d’avoir des armes chimiques, a envahi l’Irak et provoqué la déstabilisation de tout un pays et de toute une région ; le quatrième en frappant la Lybie, l’a ramené à son passé tribal ; et, aujourd’hui, nous assistons à la folie d’un dictateur, cette fois-ci assez puissant pour vouloir mettre à genou une démocratie, Vladimir Poutine, a en un instant fait basculer tout un peuple dans l’horreur et l’exode, l’Ukraine qui n’aspirait qu’à faire partie du giron des démocraties européennes, se retrouve tel David affrontant Goliath. Mais le bien finit toujours par vaincre le mal.

Irina, la Russe.

Cette guerre n’est pas loin de nous, je la vois et je la vis à travers le regard triste et inquiet, d’Oksana et Irina, mes employés. La première est ukrainienne, l’autre est russe. Chacune a laissé derrière elle un frère, une sœur, un père et une mère, ou tout simplement des amis(es) et des proches. Je les sens impuissantes, incrédules et surtout abattues. Dans les yeux d’Irina, la Russe ; je vois la consternation, la désapprobation et la tristesse de voir son pays envahir un pays frère, et subir ainsi les affres des sanctions économiques qui contribuent à la paupérisation du peuple russe déjà à genoux, lui, qui n’a jamais voulu de cette guerre.

Oksana, l’Ukrainienne.

Oksana, l’Ukrainienne, est inconsolable. Voir son pays basculer dans l’horreur et être impuissants, loin des siens, ce sentiment accapare toutes ses pensées. Mais, malgré tout cela, elle reste fidèle à nos aînés et continue de prendre soin d’eux et d’être à leur service.

Quelles paroles, quels gestes peuvent faire oublier ce qui se passe en ce moment dans leur pays, quels mots peuvent les rassurer, leur dire que nous sommes là pour elles, que nous ferons tout pour les aider, mais quelle impuissance, toute aide est illusoire, car la seule chose qui fera revenir leur beau sourire, c’est la fin de cette guerre horrible et inutile.

Nous tous pensions que le temps des guerres était révolu. Jusqu’à ce que la folie humaine nous ramène à la réalité. Notre monde, notre belle terre, sera-t-il enfin épargné. Vivrons-nous un jour sans la crainte d’une escalade meurtrière, sans la crainte d’un quelconque virus, sans la crainte d’un fou, qui, pour une sacro-sainte raison, se fera exploser et emportera avec lui des innocents.

Autant l’être humain peut être atteint de folie meurtrière, il peut l’être aussi pour reconstruire, pour bâtir une ère nouvelle, un avenir radieux, pour nos enfants, que cette guerre fratricide prenne fin, le MONDE n’en sera que plus beau!

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