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Dimanche, 09 février 2025

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Un pas au Canada, un arbre pour l’Écosse

Michael Yellowlees marche 50 km par jour pour la reforestation de l’Écosse

Par Marek Zielinski

Après sept mois sur la route, à pied, le jeune écossais de 32 ans, Michael Yellowlees, a fait une brève halte à Verdun. Parti il y a plus d’une demi-année de Tofino, en Colombie-Britannique, Michael marche entre 40 et 50 kilomètres par jour, accompagné par son magnifique husky d’Alaska, Luna. Tout équipement de camping se trouve sur un chariot qu’il pousse devant, mais ils soupent et dorment souvent chez les gens rencontrés sur leur chemin. L’objectif est de collecter des fonds pour l’organisme Trees for life, voué à la reforestation de l’Écosse.

L’expédition est une initiative personnelle, financée par les fonds propres de Michael, qui a cumulé jusqu’à trois emplois pour économiser et préparer son périple. Il a choisi le Canada pour ses espaces, sa nature et pour l’amabilité de ses habitants – une réputation qui se confirme chaque jour que Michael et Luna passent sur la route. Il faut souligner que l’exemple, toujours vivant dans notre mémoire collective, de Terry Fox contribue à rendre les Canadiens sympathiques à sa démarche et sa cause. Michael en est parfaitement conscient, et le moment qu’il a passé devant la statue de Terry à Ottawa a été empreint d’émotion.

La présence de Luna, comme le souligne Michael, est essentielle pour la réussite du projet. La connexion entre les deux a été immédiate et, à la fin de cette belle aventure, Luna repartira avec Michael en Écosse. La plus grande frayeur que Michael a vécue a été lorsque Luna s’est perdue dans la nature durant une longue semaine. Dotée d’un vrai tempérament de survivante, elle est revenue, allégée de quelques livres, mais prête à répartir dès le lendemain.

Un autre compagnon soutient Michael, lui redonne le courage, comble sa solitude et réchauffe le cœur – la musique. Une guitare n’est jamais loin. L’hiver prochain, Michael compte composer et enregistrer quelques chansons inspirées par son voyage en vue d’en faire un disque.

Au-delà de la cause de la reforestation, l’initiative de Michael est un bel exemple d’implication concrète, positive et constructive. La nécessité de respect de l’environnement est une évidence, mais souvent elle ne se manifeste pas ou alors d’une manière qui rate sa cible. Les beaux discours, parfois catastrophiques, ont un effet pervers, surtout sur les jeunes, qui sont anxieux et impuissants face à la complexité du problème. Il faut les encourager à poser de gestes concrets, allant du plus simple – recycler, réduire sa consommation, se soustraire à cette course insensée au dernier modèle de smartphone ou de laptop ou de voiture – au plus fou : traverser un continent à pied, à vélo ou même avec l’aide d’un skateboard.

Rêver est humain, réaliser ce rêve est divin, et l’humain porte en soi une parcelle de ce divin, qui transcende sa vie, son être, sa place.

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