La Ville prévoit dépenser 7,276 milliards de dollars l’an prochain, un budget en hausse de 4 % par rapport à 2024. Dévoilé mercredi, ce budget 2025 de l’avis de la mairesse Plante, est « un budget à l’échelle humaine ».
Texte de Pierre Lussier
L’Administration Plante avait promis de limiter l’augmentation des taxes résidentielles à 1,8%, mais en tenant compte des hausses votées dans les 19 arrondissements, la croissance moyenne est de 2,2 % pour les immeubles résidentiels et de 1,9 % pour les immeubles non résidentiels.
Hausses des taxes
À Verdun, la hausse des taxes sur les immeubles résidentiels est de 2,4 %, donc légèrement au-dessus de la moyenne. En revanche, au chapitre des taxes dites non résidentielles, Verdun affiche le niveau le plus bas (1,4 %) des hausses avec Ahuntsic-Cartierville, tandis que la moyenne est de 1,9 % pour l’ensemble des arrondissements montréalais. Et le niveau le plus élevé du palmarès revient à Lachine avec 9,6 %, suivi de Saint-Laurent à 7,7 %. Il n’est pas facile de fournir des chiffres précis aux propriétaires d’immeubles compte tenu de l’évaluation foncière des propriétés dans tel ou tel secteur, et de la variation des taxes locales dans chacun des arrondissements. En moyenne, les propriétaires d’une maison unifamiliale paieront 135 $ de plus, 38 $ pour un condo et 132 $ pour un plex moyen. Si votre maison est évaluée à un million, attendez-vous à payer plus.
Répartition des dépenses
Selon les responsables municipaux de Montréal, le budget 2025 et le programme décennal d’immobilisations 2025-2034 (PDI) comprennent les mesures qui s’imposent pour maintenir les infrastructures et développer des milieux de vie durables et inclusifs.
Par ordre, les postes budgétaires les plus importants sont : la sécurité publique 18,0 %, le Service de la dette 16,3 %, l’administration générale 11,2 %, le transport en commun 10,5 %, les loisirs et la culture 10,1 %, le paiement au comptant d’immobilisations 7,1 % et le réseau routier 6,5 %. À ces postes de dépenses s’ajoute un 20,3 % consacré aussi bien à l’aménagement, qu’à la collecte des déchets, à l’enlèvement de la neige et au logement social.
L’embauche au point zéro
En conférence de presse, le président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Luc Rabouin, a précisé que les salaires qui totalisaient 45 % des dépenses de la Ville en 2017, ne comptent plus que pour 38 % du budget. Après des années plus fastes où l’embauche de personnel allait bon train, le recrutement de nouveaux employés est maintenant beaucoup plus limité. Montréal prévoit tout de même dépenser 60 millions de dollars de plus en 2025 pour payer ses 28 000 employés (conventions collectives obligent), soit une hausse de 2,2 % des frais de rémunération pour un total de 2,79 milliards sur le budget de 7,276 milliards de dollars.
Priorité à l’habitation
L’Administration Plante n’avait plus le choix compte tenu de la pénurie de logements sociaux et abordables dans la région métropolitaine, et de la hausse effrénée des loyers. De plus, les gouvernements supérieurs ne contribuent pas assez à la construction d’immeubles résidentiels aussi la Ville a augmenté son aide qui augmente ses investissements de 45,7 millions. Ce poste budgétaire atteindra 229 millions en 2025.
Les Verdunois apprécieront davantage la promesse récente de Benoit Dorais, du comité exécutif de la Ville, de financement de logements sociaux sur le site Hickson-Dupuis Sans oublier que la Ville de Montréal prévoit investir 100 millions supplémentaires au cours des trois prochaines années.
Pour sa part, le porte-parole de l’opposition et chef d’Ensemble Montréal, Aref Salem, estime que l’administration Plante lègue un lourd fardeau sur les générations futures en ayant dépensé trop durant ses deux derniers mandats.
