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Dimanche, 26 janvier 2025

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Le débat sur l’habitation tourne à l’affrontement

Par Pierre Lussier

Le débat réunissant les candidats de Verdun aux élections municipales, mardi soir dernier, aura permis d’aborder différents enjeux, notamment la crise du logement qui a suscité quelques échanges sarcastiques sur les pratiques immobilières du candidat à la mairie d’Ensemble Montréal, Antoine Richard.

C’est en présence de plus de 200 personnes que la plus importante rencontre depuis le début de la campagne électorale a été présentée à l’initiative du Comité d’action des citoyens de Verdun (CACV) et de trois autres organismes du milieu. La Grande Verdunoise Francine Gravel agissait comme modératrice, allouant le temps de parole aux différents candidats, dont les trois candidats à la mairie chargés de répondre pour leur parti aux questions de la salle.

C’est la question d’un citoyen, qui s’est demandé si on pouvait faire confiance au candidat Richard sur les questions de logement et d’éthique, qui a mis le feu aux poudres. Rappelons qu’à titre de courtier immobilier, Antoine Richard a acheté à ses clients des propriétés pour les revendre dans un délai très court en réalisant des profits faramineux. Cette pratique appelée flip n’est pas illégale mais est contestée pour des raisons d’éthique, même par les organismes de contrôle.

Confrontés à de telles transactions qu’on identifie parfois à de la spéculation immobilière nuisible au droit au logement, les citoyens réunis au Quai 5160 ont poussé les hauts cris. Sur la défensive, le candidat à la mairie d’Ensemble Montréal a insisté sur la légalité de ses pratiques. Antoine Richard a affirmé qu’il est mieux placé que ses adversaires pour défendre les intérêts des résidents de Verdun par ses connaissances en immobilier.

Sa principale adversaire, Marie-Andrée Mauger, de Projet Montréal, n’était pas de cet avis. Sans élever la voix, elle a exprimé son dégoût pour de telles pratiques peut-être légales mais dans une zone grise sur le plan moral et éthique.

Au cours de la soirée, le public aura singulièrement constaté que le français était la langue seconde de tous les candidats du Mouvement Montréal dans Verdun, d’où la difficulté pour leurs représentants d’exprimer adéquatement le programme de leur parti dans la langue de Molière. La candidate de Mouvement Montréal à la mairie d’arrondissement, Mme Jayoti Nanda, a fait ce qu’elle pouvait pour montrer l’ouverture de son jeune parti aux attentes des citoyens.

      

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