Revue de presse – Céline Belzile – Nouvelles d’Ici
« La réduction de l’enfouissement par la collecte des résidus alimentaires est l’une des actions prioritaires pour permettre d’accélérer la transition écologique et tendre vers le zéro déchet», expliquait le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, responsable de l’environnement et des services aux citoyens au comité exécutif de la Ville de Montréal, dans un communiqué en mars dernier.
Bien que l’arrondissement vienne de donner le coup d’envoi, cette semaine, de sa campagne de communication pour le civisme et la propreté « À nous de jouer”, ces propos du maire verdunois faisaient référence à un autre lancement, celui de la collecte des résidus alimentaires dans les immeubles résidentiels de plus de huit logements, ainsi que certaines institutions et commerces de Montréal.
La Ville a lancé ce service dans six arrondissements pour commencer le mois dernier : LaSalle, Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Pierrefond-Roxboro, Rosemont-La-Petite-Patrie, Saint-Léonard et Saint-Laurent.
Les immeubles y ont ainsi reçu des bacs bruns de 240 litres pour l’extérieur et chaque logement un bac de comptoir de sept litres pour la cuisine.
Vers le zéro déchet
La collecte des résidus alimentaires s’insère dans l’objectif de récupérer 60 % de la matière organique putrescible résiduelle fixée par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles.
Elle présente plusieurs avantages et contribuera à atteindre l’objectif « zéro déchet » du Plan directeur de gestion des matières résiduelles 2020-2025 (PDGMR) de Montréal.
Autre objectif important de cette collecte des matières organiques : réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.
En compostant ou biométhanisant des résidus alimentaires, on contribue à réduire les gaz à effet de serre émis par la matière en décomposition dans les sites d’enfouissement et à limiter les risques de contamination des nappes phréatiques.
Sud-Ouest: Où vont les résidus alimentaires ?
« D’ici 2022, Montréal sera dotée de deux sites de compostage et n’enverra plus ses déchets à Saint-Thomas », explique Thibault Chesney, coordonnateur de l’éco-quartier de LaSalle, dans un courriel.
Aujourd’hui, les résidus alimentaires de tous les arrondissements de Montréal transitent d’abord par un centre à Montréal-Est, où les camions de collecte transfèrent leur contenu dans de plus gros camions. Ils sont ensuite acheminés vers « un site de compostage à Saint-Thomas », indique M. Chesney. Cette municipalité est située près de Joliette, dans Lanaudière, à plus de 60 km du lieu d’origine des résidus alimentaires. Rien pour réduire l’émission des gaz à effet de serre !
C’est une compagnie qui transforme alors les résidus alimentaires en compost sur son site de compostage.
De la table à la terre…
Une fois devenus compost, les résidus alimentaires peuvent retourner à la terre qui les a vu naître.
Ce compost est un amendement de sol de grande qualité. Il est riche en nutriments et permet de revitaliser les sols pauvres et de conserver leur fertilité. Il peut remplacer plusieurs produits chimiques néfastes pour l’environnement.
Cet engrais naturel est « utilisé par les agriculteurs comme terre agricole ou pour certains terreaux spécialisés et, de façon plus large, pour le jardinage domestique, municipal et institutionnel et dans l’agriculture de manière générale » ajoute M.Chesney.
Vous pouvez ainsi engraisser votre potager, vos boîtes à fleurs ou vos plates-bandes avec du compost. Donc, que mettre dans mon sac brun ? Vous n’êtes pas certain de ce que vous pouvez mettre dans votre bac brun? L’éco-quartier de votre arrondissement peut répondre à vos questions.