Revue de Presse – Blogue invité de Geneviève Desautels

Depuis plusieurs mois, les experts se prononcent sur la marche à suivre
que les organisations devraient mettre en place pour passer à un mode de gestion « hybride ».
Ces experts tentent d’accompagner dans leurs démarches les dirigeants qui souhaitent concilier le respect des mesures sanitaires post-Covid tout en s’assurant de créer des environnements de travail performants et qui suscitent engagement et collaboration.
Employés et dirigeants ne s’entendent pas sur leur conception d’un monde hybride, comme l’indiquent deux sondages rapportés par Ici Radio-Canada.
Le défi est énorme : réussir à « ramener les employés et gestionnaires au bureau » tout en maintenant des niveaux de performance élevés, tout en mettant en place des conditions de travail qui favorisent le bien-être des employés.
On ne peut pas faire fi des attentes et besoins de notre équipe. La priorité stratégique de plusieurs organisations est d’attirer et fidéliser les employés et gestionnaires dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.
Dans l’ombre de ces débats – sur des aspects quantitatifs en lien avec le télétravail -, un autre dilemme se terre. Si une entreprise décide d’exiger un personnel qui travaille aux bureaux de l’employeur, employés et gestionnaires devront s’adapter au mode hybride.
C’est ici que je vous invite d’abord à réfléchir au monde hybride en terme stratégique plutôt que de vous laisser envahir par les considérations tactiques qui sont et resteront pleines d’incertitudes et d’ambiguïté.
Je vous propose de définir dans un premier temps les éléments suivants :
L’essence – Qu’est-ce qui est nécessaire pour répondre à la mission de l’organisation ; comment cela se mesure-t-il pour chacune des équipes ?
La clarté – Qu’est-ce qui est essentiel à la réussite des objectifs organisationnels ; comment mesure-t-on l’avancement au quotidien de ces plans d’action dans l’ensemble des unités d’affaires ?
Le pourquoi – Qu’est-ce qui motive équipes et individus qui les composent à exprimer le plein potentiel pour répondre aux deux points précédents ?
Pour répondre à ces trois éléments, communiquer authentiquement est fondamental pour faire émerger la confiance qui, elle, engendra la collaboration, l’engagement et la performance. Ces éléments sont les bases d’une culture organisationnelle qui favorise la co-responsabilité.
Aujourd’hui, c’est le retour au bureau qui est à l’ordre du jour. Demain, ce sera un changement technologique. Après-demain, il sera important de mettre en œuvre un autre projet pour lequel vous aurez besoin d’avoir entretenu mutuellement le canal de communication et la confiance afin de cocréer le « comment » avec l’ensemble des parties prenantes incluant les associations syndicales et patronales.
C’est ainsi que les employés trouveront une valeur ajoutée à aller physiquement au bureau sans pour autant s’y sentir obligés.