Carole Pelletier
L’homme est pausé, calme et réservé. Ce vendredi matin de fin janvier, nous sommes dans une grande salle, chacun à l’extrémité d’une longue table. La bouteille d’eau a été acceptée ; les masques sont tombés. Je vous présente Pierre Bédard, conseiller en gestion et stratégie financière auprès des PME et, à ces heures, photographe.
Au fil de la rencontre, on prend des brides d’information sur Pierre, comme le fait qu’il est originaire des Cantons de l’est, qu’il est le deuxième d’une fratrie de onze et qu’il a fait une partie de ses études au Collège des Servites d’Ayers Cliff, et que, dans la famille, on a le respect des livres.
Qu’est-ce que la photo pour Pierre ? Une façon de communiquer : comme photographe, on cueille une image ; on l’offre; et, celui qui la verra y trouvera son propre message et ses émotions. Pierre voit la photo comme une porteuse subtile qui s’adapte en fonction des humeurs et du moment – un sujet d’interprétation et Une stimulation de l’imaginaire.
La photo est aussi une manière de montrer l’inattendu, ce qui n’a jamais été, qui n’est que pour le moment et qui ne sera probablement jamais plus. Je suis à la page 61 de son livre sur l’Antarctique, où il écrit en préface de sa « promenade des d’icebergs », que « Voguer doucement de par ces icebergs nous fait découvrir des formes et des couleurs dont la pérennité a pour place unique notre mémoire » – et la photo, celle qui fige le temps et qui peut perpétuer le rêve.
Alors où trouverez-vous Pierre quand il fait de la photo ?
Au quotidien, cela pourrait être sur un balcon pour un coucher de soleil ou près du fleuve pour un lever, souvent flamboyant, ou pour une lune qui transforme le paysage habituel. Vous le verrez au fil d’une promenade capter ces images de nature : un héron en plein vol, des canards qui font baignade. Ensuite, il partagera une image ou deux avec vous sur Facebook ; régulièrement, il distille le plaisir.
Il y a aussi les grands projets dont l’Antarctique en 2011. Pierre en revient avec des images de grand large, d’icebergs, de paysages, de manchots. Suivront une exposition d’un mois à la Tour de la Bourse en 2012 et un très beau livre, à lire et à relire.
Il y aura ensuite le safari photo en Tanzanie. Encore une fois, les grands espaces et les couleurs prédominent et, bien entendu, ces représentants des « Big 5 » – il s’agit de ces grands mammifères : le lion, le léopard, l’éléphant, le rhinocéros noir et le buffle, dont tous, sauf le buffle, sont en danger d’extinction. En passant, Les big 5 ont été « choisis » par Ernest Hemingway dans sa nouvelle Les Vertes Collines d’Afrique. Ces animaux ont été qualifiés de « grands », non à cause de leur taille, mais de la difficulté de leur chasse. Pierre les a rencontrés à l’exception du rhinocéros. Pierre produit là aussi « Safari, merveilles et couleurs » pour le plaisir de partager.
Sur la liste des choses à faire, Pierre a inscrit le Svalbard, un archipel norvégien tout près du pôle Nord. Il y a aussi le passage du Nord-Ouest, la route océane de l’Arctique entre l’Océan Pacifique et l’Océan Atlantique.
Entretemps, pandémie oblige, il continue ses activités professionnelles. Il lit journaux et revues, écoute des séries sur Netflix et fait de la photo.
Il pense aussi à notre communauté. Pierre a fait imprimer son très beau livre, Safari, merveilles et couleurs. Vous pouvez vous le procurer moyennant un don de 50 $ à la Société Saint-Vincent de Paul, conférence de Verdun. Les interventions de celle-ci sont axées sur l’écoute, le soutien et l’accompagnement et s’effectuent principalement à travers l’aide alimentaire et à l’accès aux biens de première nécessité. Pour les joindre : 514-768-2093 ou pour faire un don en ligne.