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Mercredi, 24 juillet 2024

Parlons donc de sécurité citoyenne à L’Île-des-Sœurs

Texte et photos par Carole Pelletier

En 2023, on avait fait une enquête sur le sentiment de sécurité qu’éprouvaient les citoyens verdunois. Quelque 500 personnes avaient répondu. Trois sources d’inquiétude étaient particulièrement ressorties:

  • L’itinérance avec les problématiques afférentes de santé mentale et de drogue ;
  • La cohabitation piétons, vélos et autos sur nos routes ;
  • Le vol par effraction et le vol des véhicules automobiles.

Pour en parler, le Service de police de la Ville de Montréal et des représentants de l’arrondissement avaient convié les citoyens à une discussion sur les stratégies à adopter pour faire face à des situations jugées dangereuses.

En premier lieu, Michel Pierpaoli, le responsable de la Médiation citoyenne et de la Sécurité urbaine d’Action prévention Verdun, et animateur de la soirée : M. Pierpaoli tenait à préciser que sentiment d’insécurité et environnement non sécuritaire n’étaient pas synonymes. Verdun se classe parmi les arrondissements ayant un bilan sécuritaire qui peut certes s’améliorer mais qui se compare avantageusement à d’autres secteurs de la Ville.

La parole a ensuite été donnée aux deux policières agentes sociocommunautaires responsables des relations citoyennes en matière de prévention, Marie-Ève Lépine et Marie-Ève Laframboise. Celles-ci, comptant respectivement 23 ans et 10 ans de service, donnèrent de précieux conseils. Elles font toutes deux parties du poste 16 qui dessert l’arrondissement de Verdun ; celui-ci met au service de la population plus de 70 policiers auxquels s’ajoutent les cadets durant les mois d’été. Voici les grandes lignes de leurs recommandations :

Les conseillers d’arrondissement Enrique Machado et Véronique Tremblay, Michel Pierpaoli, le responsable Médiation citoyenne et Sécurité urbaine d’Action prévention Verdun, et les policières Marie-Ève Lépine et Marie-Ève Laframboise.

En déplacement…

On choisit son trajet, on observe son environnement, on est attentif aux personnes qui nous entourent, on change de direction si nécessaire, on favorise les zones éclairées et les rues passantes, on s’assure de connaître le nom de la rue sur laquelle on circule et, en cas de danger, on appelle le 911.

Quelques astuces

On marche au centre du trottoir, on se déplace en groupe ou on se rapproche d’un groupe si on en ressent le besoin, on maintient le contact visuel avec la personne qu’on juge inquiétante, on marche d’un pas décidé, la tête haute et le regard haut et loin (en d’autres termes, on ne se comporte pas comme une victime), on porte des chaussures adéquates, on garde ses clés en main et un sifflet si on en a un, et, on conserve ses mains libres. Qu’en est-il du poivre de cayenne ? Il est non recommandé. Il est prouvé qu’il se retourne souvent contre celui qui cherche à se protéger parce qu’il vente ou parce que l’agresseur le récupére.

En cas d’agression

On alerte ceux qui sont autour de nous, donc on crie. On mobilise toutes nos forces et nos ressources pour sauver notre peau ; le meilleur moyen de défense est la fuite. On retient le plus de détail possible sur son agresseur afin de pouvoir l’identifier plus tard et, on collabore, si nécessaire, en cédant son portefeuille ou son téléphone parce que la santé et la vie valent bien plus cher que ces biens. Tout au long de l’agression, on maintient une attitude de gagnant – oui, on garde confiance qu’on s’en sortira et on saisit toutes les occasions. Dès que possible, on appelle le 911 et on dénonce.

Quelques petits conseils additionnels…

Lorsqu’on stationne son véhicule, on le fait dans une zone éclairée, on en fait le tour et on le ferme à clé en s’assurant de ne rien laisser à vue (sacs à main, porte-documents, cellulaires, etc.).

S’en est suivie une discussion fort intéressante sur la prise en main de sa propre sécurité. Certains quartiers s’organisent, par exemple le domaine de la Forêt et la Place du Soleil. Les résidents gardent l’œil ouvert, signalent les comportements qui leur paraissent louches, savent quand les résidents sont absents de chez eux – donc, s’il y a des activités non explicables, ils avisent. Ils gardent le contact avec les forces policières. En d’autres termes, ils sont proactifs. C’est une approche efficace. De façon générale, les malfaiteurs évitent les endroits bénéficiant d’une sécurité renforcée : pourquoi prendre des risques… Ils iront ailleurs.

Les policières et nos élus municipaux, Véronique Tremblay et Enrique Machado, se firent un plaisir de répondre aux questions des quelque 25 citoyens présents. Si, évidemment, les incidents ne sont pas tous évitables, une attitude positive et proactive, et une collaboration avec les forces policières, peuvent au final faire une différence significative.

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