Un reportage d’Yves d’Avignon
Si la foi déplace les montagnes, comme l’aurait suggéré l’apôtre Marc il y a près de 2000 ans, prenons acte de ce moment d’antan pour se raconter une jolie histoire d’aujourd’hui, que d’aucuns ont vraiment besoin… Cette histoire n’a jamais été inventée ; elle existe depuis toujours. C’est en fait l’histoire de la vie.
Elle est, aussi bien le dire maintenant, l’histoire du sympathique Jodler Vital, un gentil et souriant Verdunois devenu – ni plus, ni moins -, que le plus récent Champion mondial en ‘Day Trading’ (opérateur journalier à la bourse, aux États-Unis), le 30 avril dernier. Un vrai champion, issu de notre cour, avec chiffres, graphiques et tendance haussière à l’appui.

Cet Haïtien d’origine a ainsi remporté au dernier jour d’avril 2021 le titre de boursicoteur de l’année, le US World Champion en battant dans une compétition serrée qui a duré ’’plus de cinq jours ouvrables consécutifs’’ les 7000 candidats inscrits. Au surplus, ce joueur de soccer émérite from Verdun a gagné ce championnat « avec le plus grand écart gagnant (winning combination) sur son principal poursuivant ».
« Je suis vraiment heureux et satisfait de cela », racontait Jodler le 30 avril par ordinateur interposé, au reporter de ce championnat, Meir Barak, de l’Académie TradeNet. Explore Verdun-IDS a interviewé Jodler au kiosque Godin-Riverview-Lasalle il y a quelques jours : « J’étais assez confiant durant la compétition et je voulais vraiment l’emporter .»
« J’étais assez confiant durant la compétition et je voulais vraiment l’emporter .»
Hormis ce super succès, Jodler Vital est avant tout un digne père de famille, marié à une Québécoise de père haïtien : « j’adore mes cinq enfants », dit-il vitement dans un bout de phrase déjà songé. D’Haïti, Jodler a d’abord séjourné à Tegucigalpa, la capitale du Honduras et, pendant que son épouse accueillait son diplôme en naturopathie, Jodler poursuivait son enseignement de l’Espagnol. Bon an mal an, Jodler a ensuite dérouté ses âmes vers Verdun où il a vécu ici un second coup de cœur citadin, « dans une ville qu’il n’a plus quittée depuis ».

Avec son épouse, avec laquelle il nage un réel bonheur, Jodler complète ses propres études en gestion financière et surgit chez-lui un profond désir : « Finie la distance ! J’aime Verdun, j’aime ce pays et je veux rester ici, dans cette ville, un endroit où l’intégration n’est pas difficile à réaliser (…) Plus tard, j’ai fondé plus tard mon entreprise, JM Vital Distribution, où j’y ai fait mes premières activités en importation. C’est en même temps que j’ai fait la connaissance d’Alain Laroche, un ami-mentor, du Centre local de développement (CLD Verdun). ».

« Sportivement, je m’implique au soccer, dit-il d’un seul souffle… Je suis tellement content de voir ces jeunes de 15 ans, des adultes adolescents, de les voir jouer avec empathie, en total contentement. Y a là de l’appréciation de leur part. Ce moment-là m’a créé un instant de bonheur… On est tous amené à investir volontairement ‘dans’ ces jeunes pour vivre leur enthousiasme. Il n’y a pas de prix à payer pour ressentir ce qu’ils vivent, ces jeunes, dans notre quartier. C’est l’accueil qu’ils m’ont offert ce jour-là en jouant avec eux. On ne peut pas quantifier ça. De toute ma vie, je ne pourrai jamais escompter cela ! »
Généreux cet homme ? « À l’issue du championnat, j’avais évidemment un message aux dirigeants de la compétition, pour l’intérêt de notre société, pour nous autres. Pour ma famille et mes amis. J’avais un but à atteindre, un message à partager en participant à ce championnat. » Combattre un vide ?
« Moi, en premier lieu, je crois en Dieu et c’est ce sentiment qui m’anime au quotidien ! Je voulais gagner ce championnat parce que je voyais ce titre comme un élément à viser, un leitmotiv. »
« Dans la vie, ce n’est pas l’argent ou la carrière qui compte (…) Même à ce championnat ! C’est clair, cette industrie (boursière) financière est menée par l’appât du gain, l’avarice et la peur ! Ce sont ces trois éléments qui « drivent » cette industrie. Ce sont eux (l’appât, l’avarice et la peur) qui créent un immense vide dans ce que l’on fait dans la vie. Cet immense malaise que l’on vit tous. »
Champion mondial, il est où le vide maintenant pour vous ? Arrive-t-il à déplacer ces montagnes ? « Pour moi, c’est déjà fait ! Mais qu’est-ce qui arrive quand l’on se heurte au grand vide ? Ces peurs et les autres succèdent au mal et le remplace au pire, il lui donne en plus le pire rôle… Ça multiplie le vide. Comme je l’entend dans ma vie… d’un homme qui a nécessairement la foi, je ne veux pas multiplier ce vide… Pour rater ce qu’il y a de plus essentiel ? »

« Moi je ne fais plus de place à l’appât du gain, à l’avarice et … Je ne veux plus faire de place au vide dans ma vie. Plus on le multiplie ces moments, moins il reste à l’amour, à l’appréciation de l’autre, les sentiments que l’on doit multiplier pour les autres… »
« Je suis tellement content de voir ces jeunes de 15 ans jouer avec empathie, en total contentement. »
« Quand on est centré sur soi-même et que l’on ne fait pas passer l’amour de l’un ou de l’autre avant tout, il n’existe plus de place à la satisfaction. On n’est pas bien dans ce mind spirit ! Quand il n’y a plus de satisfaction et d’amour entre humains, c’est la peur and friends qui en tirent parti. ».
« C’est ça ma relation avec Dieu – appelez-le comme vous voulez, peu importe son nom. Moi, c’est celui qui me donne la foi de continuer à vivre, celui qui m’ouvre la voie à la générosité. Je ne suis pas religieux ni sectaire… Moi j’ai une âme et c’est en elle que je crois. J’ai besoin de lire des belles choses vraies, des bons textes, réels, qui me donnent l’impression que ce sont ces paroles de bonté qui m’allument. C’est ça mon message : ce sont les paroles de ma foi ! »
