Explore profite de l’occasion de souligner l’apport
de trois femmes de hockey inspirantes
Texte et photos de Fernand Lavigne
Cette fête, décrétée par les Nations-Unies il y quelques années, rend un hommage tangible aux femmes qui souvent étaient dans l’ombre. On salue de même les femmes qui sont victimes trop souvent de violence ce qui crée des féminicides. Nos vœux de courage et de compassion vous accompagnent.
Hommage aux trois hockeyeuses de différentes époques
Explore tenait à souligner les femmes suivantes qui sont des modèles pour les jeunes. Ce sont :
La pionnière | France St-Louis | |
La vedette | Ann-Renée Desbiens | |
L’avenir | Karine Duhamel | |
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La pionnière France St-Louis

France St-Louis est diplômée d’un baccalauréat en éducation physique et d’un brevet d’enseignement en éducation physique. Elle a été membre de l’équipe canadienne de hockey de 1990 à 1999. Elle a fait partie des cinq premières équipes féminines à remporter la médaille d’or au championnat du monde de hockey. Elle a porté les couleurs de l’équipe féminine canadienne olympique en 1998.
À 40 ans, elle fonde l’École de hockey France St-Louis, et développe un programme de sports études de hockey féminin.
Voici quelques-unes de ses récompenses :
- Intronisée au Panthéon des sports du Québec en 2003 ;
- Capitaine de l’équipe féminine canadienne de hockey sur glace de 1992 à 1994 ;
- Ordre du hockey au Canada (1)
- Médaille de l’Assemblée nationale en 1998
- Ordre du hockey au Canada en 2014 (2)
- Nommée meilleure joueuse (MVP) de son équipe au championnat canadien de 1988, de 1990, de 1991, de 1997 et de 1998 ;
- Déclarée athlète de la décennie du Québec à titre de joueuse de crosse de 1980 à 1990 .
- Déclarée athlète complète par Fernand Lavigne, 2024
Malgré tous ses succès et ce palmarès incroyable, ce qui me touche le plus c’est que son intérêt pour son sport n’a jamais diminué. Elle est présente à chacun des matchs des filles de la SHPF. C’est un honneur de la rencontrer lors de ces matchs. Mais surtout, elle a appuyé sa dauphine (Caroline Ouellette) jusqu’au bout et s’est même déplacée à Toronto lors de son introduction au temple de la renommée du hockey. À cette occasion, Mme Ouellette a su toucher les personnes présentes. Un discours où elle reconnaissait les personnes qui l’ont aidé dans son développement.
Un discours touchant et Explore en a fait part directement à Mme Ouellette. Dans son discours, elle n’a pas oublié de souligner l’aide extraordinaire que Mme St-Louis lui a prodiguée au début de sa carrière. « J’ai simplement souligné à Caroline l’importance d’une bonne condition physique pour jouer dans les plus hauts niveaux. » Je me permets de qualifier France St-Louis comme la « Jean-Béliveau » du hockey féminin en beaucoup plus jeune bien sûr.
La vedette Ann-Renée Desbiens

Originaire de Charlevoix, Ann-Renée Desbiens garde les buts pour l’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LHPF). Elle a remporté une médaille d’argent aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 et une médaille d’or aux Jeux de Pékin en 2022. Elle a également représenté le Canada lors des championnats du monde de 2015, remportant une médaille d’argent et 2021, remportant une médaille d’or.
Soyez rassuré, ce ne sont pas uniquement ces résultats exceptionnels qui en font une vedette. C’est d’avoir complété ses études à l’université de Wisconsin et obtenu une maîtrise en comptabilité et d’avoir porté les couleurs de cette institution. Cet accomplissement, où elle a combiné les études avec la pratique de son sport, font d’Ann-Renée une vedette.
À sa troisième année, jouant en championnat universitaire américain NCAA pour les Badgers du Wisconsin, elle brise le record pour le plus grand nombre de blanchissages en NCAA. À la fin de cette année universitaire, elle reçoit le trophée Patty Kazmaier récompensant la meilleure joueuse de hockey universitaire des États-Unis,
Le 5 septembre 2023, Marie-Philip Poulin, Laura Stacey et Ann-Renée Desbiens signent avec l’équipe de Montréal et en deviennent les trois premières joueuses officielles.
L’avenir Karine Duhamel (en haut à gauche sur la photo d’équipe)
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Rencontrer Karine Duhamel, 33 ans, lors d’une séance photo de l’Association du hockey mineur Verdun est un honneur. Elle réside à Verdun est mère de famille (Elliott a neuf ans et Catherine cinq ans). J’ajouterais mère de famille atypique. Elle est entraîneuse adjointe de hockey dans l’équipe M-9 où joue son fils. Elle joue aussi au hockey dans un niveau participatif à Laprairie. Dans sa ligue adulte, elle est la quatrième marqueuse de son équipe. Elle est également ouvreuse à l’Auditorium pour les matchs de la LHPF.
Elle rêve que Verdun ait une équipe de filles qui jouerait dans une ligue toute féminine. Pourquoi pas. Le DG de l’AHMV, Jean Georges, me mentionnait qu’en moyenne chez les petites catégories on compte au moins trois filles par équipe. Le témoignage de Karine est tout à fait dans la lignée que la LHPF veut promouvoir : stimuler, éveiller un attrait, un intérêt et une passion auprès des filles. C’est en regardant les professionnelles que le goût pour le hockey s’est développé. Elle n’avait jamais joué. Résultat des courses : elle s’achète un équipement et s’inscrit dans une ligue. « Tout ce qui touche le hockey féminin m’intéresse », concluait-elle la rencontre.
Un parcours inspirant en hockey féminin.
Article positif enfin!
Je crois maintenant pouvoir affirmer que cette chronique est pour le moins positive. On pourra donc dire que je suis arrivé en ville. Le résultat dépend aussi de la présence aux parties et aux entraînements qui rendent le texte vivant. On ne peut atteindre un tel résultat qu’en assistant aux matchs et aux entraînements. L’accès privilégié aux joueurs et entraîneurs est primordial. Ce qui ne serait évidemment pas possible si on fait le texte qu’à partir du visionnement à la télé où on aurait accès seulement au commentateur.
Paul Houde
Je ne peux laisser sous silence le décès de Paul Houde. Je ne retiens qu’une chose de M. Houde : Tout le monde l’aimait. Sympathies aux proches.