L’artiste de la vague, Jérémie Gauthier Lacasse
Texte Marek Zielinski
Recherche Luz Garcia de Zielinski
Photos de Daniel Rochon
La Vague à Guy fait des vagues ! Désolé pour ce mauvais jeu de mots, mais la tentation est trop forte et l’expression reflète bien le propos : le 28 septembre, la Vague à Guy accueillera la première compétition de surf. Trente-deux surfeurs, 16 femmes et 16 hommes, monteront sur leurs planches pour faire la démonstration de leur expertise.
Pour en savoir plus sur cet événement et sur le surf en général, nous avons rencontré Jérémie Gauthier Lacasse (photo principale), lui-même adepte passionné de cette discipline, qu’il pratique sur les plages les plus réputées du monde, de la Nouvelle-Zélande à Hawaï, en passant par l’Australie et l’Afrique du Sud.
Montréal, ville du surf
La communauté des surfeurs de Montréal est en pleine expansion. Certains avancent le chiffre de 20 000 adeptes. Où peuvent-ils s’adonner à leur sport favori ? Il y a deux endroits qui offrent cette possibilité : Habitat 67 et la Vague à Guy. C’est peu, mais les projets de créer de nouveaux endroits abondent. Parions que la compétition qui aura lieu le 28 septembre saura démontrer que ce sport mérite toute attention de la part des municipalités.

Valérie Bouchard
Fannie Croteau


Kiam Lemaire
Celle de Lasalle appuie ce projet et met en place certaines infrastructures, comme les gradins pour les spectateurs, pour en faire un événement majeur et qui pourrait, nous le souhaitons, devenir récurrent. Les gagnants se verront attribuer des prix en argent et une planche toute neuve, fabriquée par Jérémie. La première édition de la compétition remonte à il y a plus de trois ans. Jérémie s’est illustré en finissant en deuxième place. Le 28 septembre prochain, de 9 h à 16 h, les 32 compétiteurs tenteront de séduire les cinq juges en effectuant un programme de figures obligatoires, un peu comme en gymnastique, avec le maximum de flow — une expression qui désigne la fluidité des mouvements.
Jérémie a la vague
Jérémie connaît tout du surf, il fabrique d’ailleurs lui-même ses planches et pour tous ceux qui désirent s’en procurer une. Son atelier de shaper, comme on appelle ceux qui confectionnent les planches, se situe au sous-sol du nouveau café L’Après-soleil, sis au 5887 rue Bannantyne, juste à côté de la bibliothèque.

Mathieu Daudelin
Pénélope Coupal


Virginie Pellerin
En grand sportif, Jérémie est arrivé au surf par un chemin détourné, à la suite d’une blessure survenue en pratiquant le football. L’hiver, s’il n’est pas quelque part au bout du monde à guetter la vague de sa vie, il taille la glace avec ses patins, un bâton de hockey à la main. Depuis trois ans, il est enseignant à l’école Notre-Dame-de-la-Garde où il s’occupe à enseigner l’éducation physique aux enfants aux besoins particuliers. Il leur transmet surtout sa passion du sport.
Parions que ses élèves sauront l’appuyer et l’applaudir depuis les gradins. Certains vont probablement suivre son exemple et s’initier au surf — après s’être inspiré des autres, Jérémie fera des vagues à son tour.
William Messier
