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Samedi, 12 juillet 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
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La bibitte

Scarabée japonais

Popillia japonica

Japanese beetle

Ce bel insecte aux couleurs chatoyantes est loin d’être inoffensif pour la végétation. Le premier scarabée japonais découvert au Canada a été amené par inadvertance par des touristes à Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, par traversier en provenance du Maine en 1939. Au début, seulement 3 spécimens ont été signalés au sud du Québec. Au bout de quelques années, il y en avait des centaines de milliers ! 

Au départ, le scarabée japonais adulte dépose ses œufs dans le sol. Par la suite, les œufs se transforment en larves blanches et vivent dans des petits tunnels sous la terre. Les larves dévorent les racines des graminées et autres arbres fruitiers et deviennent de plus en plus grosses. Déjà à ce stade, les larves en forme de C font 2,5 centimètres de long et causent des dommages économiques aux pâturages et aux gazons.

Lorsque la larve du scarabée japonais devient imago, c’est un tout autre insecte qui apparaît. Muni d’élytres pour voler, le scarabée japonais dépose ses 1,5 centimètre de longueur et son centimètre de largeur sur les plantes hôtes. Monsieur et Mme Scarabée, à une petite différence pondérale près, se nourrissent de feuilles, de fleurs, de plantes ou de bourgeons. Ce coléoptère insatiable dévore la feuille entre ses nervures, ne laissant qu’une dentelle desséchée et morte. L’été dernier chez moi à Verdun, j’étais aux prises avec le scarabée japonais dans mes rosiers rustiques. En 2025, à cause de travaux majeurs, je n’ai plus mes rosiers, le scarabée japonais est tellement ravageur que je vais m’en passer.

Ce scarabée au dos couleur cuivre et au thorax vert, affublé de deux antennes en forme de patte d’oiseau, porte à confusion tellement il est attirant au premier regard. Prenez garde ! L’adulte ne vit que 45 jours, mais, durant cette période, il n’est pas trop regardant sur la variété de plantes qu’il choisira. Hibiscus, rosiers, chênes, érables, plantes ornementales, bleuet, fraise, mûres, etc. La liste est longue, plus de 300 espèces sont les plantes hôtes du méchant Popillia japonica !

Mario Lefebvre

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