Par Marek Zielinski
Des citoyens vigilants ont repéré dans les ruelles de Verdun une plante aussi exotique que toxique : la berce du Caucase. Au contact avec la peau, la sève qui s’y dépose contient des substances toxiques que la lumière du soleil, ainsi que les rayons UV artificiels, activent pour provoquer de graves brûlures et irritations (1er et 2e degré), des rougeurs et enflures, souvent accompagnées des cloques et ampoules. Les enfants qui jouent dans les ruelles sont particulièrement exposés au danger du contact avec cette plante nocive. Il est donc primordial d’éliminer la berce du Caucase, qui a d’ailleurs la tendance à étouffer les autres plantes.
Comment reconnaître la berce du Caucase, surtout que sa cousine indigène et inoffensive, la berce laineuse, prolifère au Québec?
La taille d’abord: la berce du Caucase peut atteindre la hauteur de 5 mètres, deux de plus que la berce laineuse. Les fleurs sont blanches et forment des ombelles, qui sont des ensembles de fleurs de forme arrondie poussant sur la même tige. La taille de chaque ombelle peut atteindre 50 cm de diamètre.
La tige est creuse, bien que robuste, et mesure de 4 à 10 cm de diamètre. Des poils blancs la recouvrent sur toute la longueur, avec des concentrations plus importantes à la base. Des taches de couleur rouge framboise et violet sont disséminées sur toute la surface de la tige. Les feuilles sont découpées en profondeur et pointues.
Au cours de ces escapades quotidiennes dans les rues et ruelles de Verdun, notre collaborateur Alain Laroche est entré en contact avec Mme Sylvie Dorval et M. Jacques Bruno Bundun, du secteur de la 3e avenue, entre Verdun et Bannantyne. Ils l’ont sensibilisé au problème de la berce du Caucase, qu’ils éliminent de leur ruelle pour protéger les enfants et toute personne qui risquerait de se frotter à cette plante toxique.
Suivons leurs conseils sur la meilleure manière de s’y prendre.
L’équipement tout d’abord : gants, masque protecteur et les lunettes pour le visage, vêtements non-absorbants (matériaux synthétiques et imperméables) couvrant tout le corps, avec une attention toute particulière aux poignets, chevilles et le cou.
La méthode elle-même consiste à couper la racine, si possible (plantes jeunes et isolées), ou sectionner la tige à la hauteur de 15 cm du sol puis s’attaquer à la racine avec une pelle ronde affutée (env. 20 cm de profondeur dans le sol). Laisser sécher les plantes coupées puis mettez les ombelles dans des sacs en plastique résistants, que vous déposerez au soleil pour au moins une semaine. Envisagez l’utilisation des herbicides en dernier recours, par respect à l’écosystème environnant.
Pour plus d’information, veuillez consulter le site quebec.ca ou tout autre site spécialisé.
