Jean-Baptiste Loubert
Confinement… Sapré confinement !
Cela fait maintenant un mois que l’on nous demande de minimiser les contacts avec les amis, la famille. Nous sommes à la mi-avril 2020. Il fait beau. L’hiver s’achève. Les oiseaux migrateurs sont de retour.
Oui, les oiseaux, ils ont de la chance, ils volent, ils peuvent en voir de belles choses. Et pourquoi pas moi aussi ? Pourquoi ne pas renouer avec cette ancienne passion de voler par modélisme comme quand j’étais plus jeune ?
C’est décidé, j’achète un petit drone. D’abord, ça faisait longtemps que j’en voulais un. J’en ai eu un par le passé. C’est sympa, on n’est plus limité par les deux dimensions de la surface du sol. On atteint la troisième dimension. On peut enfin s’évader. Et… j’en ai vraiment besoin.
Best Buy en ligne, carte de crédit – C’est fait en trois minutes.
Trois jours plus tard, réception du jouet. Un DJI Mavic mini. Aller, on va dehors s’amuser.
Ce passe-temps s’est tranquillement transformé en passion. Je dévore les vidéos sur YouTube, je m’inscris sur les groupes Facebook, je trouve des trucs et astuces sur internet. Et… je pratique aussi ! C’est tellement simple (apparemment). C’est certain que les arbres, les bâtisses, les oiseaux, et tout ce qui est au-dessus du sol, ça ne fait pas de cadeau. Mais tant pis, j’apprends. Et nous avons de la chance, car à Verdun-IDS, nous avons de l’espace. Et quel espace! Des parcs, certes, mais des berges à n’en plus finir, des étangs, et surtout, cet espace où il n’y a rien : au-dessus du Saint-Laurent.
J’achète un second drone, plus gros, bien plus performant, puis, comme le veut la réglementation, je passe l’examen du ministère des Transports. L’examen de base. Mais ce n’est pas assez, car pour jouer avec mon second drone, il faut plus que ça. Comme les trois quarts de Montréal sont en zone aérienne contrôlée, l’examen de base ne me suffit pas pour voler légalement. Il me faut donc la licence opérations avancées.
Une heure, 60 questions sur la météo, la dynamique de vol, quoi faire en cas d’accident, l’aviation en générale. C’est très poussé. J’ai l’impression qu’on va m’autoriser à faire voler un 747. Et le résultat : passé avec note à l’appui.
Mais ce n’est pas tout, il y a l’examen pratique. Préparation d’un plan de vol, réglementation, révision de l’appareil, entretien, couloirs aériens, Nav Canada… tout y passe. Et miracle, je passe.
Ça y est, à moi les grands espaces verdunois !
Et l’histoire continue. Je fais de plus en plus de photos, que je poste de temps en temps sur Facebook et Instagram. Et là ça se poursuit avec Explore Verdun-IDS… Je m’amuse à tourner autour de l’Église Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, au-dessus du stationnement Ethel, la plage de Verdun, quelques plans de l’IDS, la pointe nord et la pointe sud. Je me fais plaisir. Et si j’en faisais un une profession ?
Histoire à suivre.