8.1 C
Montréal
Dimanche, 16 mars 2025

Verdun + Île-des-Sœurs
NOUVELLES

Hendrick et Samuel, la passion du ballon rond

Deux jeunes joueurs de soccer s’entraînent à Verdun et lorgnent le grand ciel des professionnels de la discipline

Par Yves d’Avignon

« À cette étape de jeu au soccer, la prétention acceptée sur un terrain gazonné veut que le ballon soit une extension de notre corps. Là, pour moi – raconte un artiste sportif-père-entraîneur de ballon rond -, nous avons à faire à des stars professionnelles de moins de 18 ans, dans un avenir rapproché. J’en suis convaincu ; mon fils rêve de jouer à Barcelone (l’équivalent auréolé du Canadien au hockey ou des Yankees au baseball). Samuel son ami a déjà fait ses classes à Évian et à de sérieuses prétentions… » Rencontre de trois passionnés, sans frontière, de ballon rond en sol verdunois !

L’entame est de Jodler Vital, sorte de gentil verdunois et grand passionné de soccer depuis de lunes, par ailleurs un fin observateur de la vie politique, sociale et éducative de tout son entourage. Surtout un père de famille « tout acabit » et l’un de ces trois autres passionnés du ballon rond qu’il gouverne depuis le début de l’été. Jodler fait donc des pieds et des mains pour enseigner à Hendrick son fils et Samuel, le petit-fils d’une autre gentille verdunoise rencontrée avant et durant l’été, et s’adonne au même loisir.

Jodler et Hendrick sont des Vital de nom d’Haïti, d’une famille nombreuse, de la rue Richard ; Samuel porte le nom des Delvigne-Jean. Sur invitation estivale, Samuel fait une pause d’Évian (France) et visite grand-maman. Ils ont joué au soccer durant tout l’été sous la supervision de Jodler. Fin du préambule !

Passons aux explications ! Durant la saison active d’environ 12 mois, Jodler, Hendrick et Samuel respirent le soccer dans toutes ses formes, mangent, boivent, s’essoufflent, tapent des coups de pied de coin, s’entraînent encore, font des roulades sur eux-mêmes avec ledit ballon, imitent les sportifs du cirque pour tirer droit au but 20 mètres trop loin. À quand une redéfinition de la passion ?

Le jeune Jodler s’appelle Hendrick, un longiligne sportif de 16 ans à près de 1,84 mètre ou un peu plus de six pieds. Un ailier, me raconte papa en apercevant son fils faire l’impossible pour se défaire de ma question. Samuel, l’autre as, un milieu de terrain d’un an plus vieux d’un an, est plus scientifique avec l’objet, capte bien l’attention des autres joueurs pour se placer dans un lien de bien distribuer le ballon du point central de l’enceinte.

Un pas de plus – « Hormis toute l’attention à l’entraînement, les grandes équipes de cette envergure commencent par un léger entraînement relatif, encerclé de ballons, s’entraînent hors-terrain, font des « jongleries » (j’aime cette figure), se cognent et se claquent des pieds, hésitent du talon ou des orteils – sans les mains -, jouent sur le revers de l’espadrille… » Un peu comme les hockeyeurs patinent autour de la patinoire quelques minutes avant la mise en jeu. Mais en moins spectaculaire ! Sur le gazon, ces hommes de soccer sont tellement plus beaux à voir… que ces simples hockeyeurs à la recherche de grâce sur lame!

Après les exercices, Papa Soccer m’avise qu’à l’automne, le premier ira faire le beau dans un « showcase » et vise une université américaine pour attirer les regards des professionnels. Il fera donc ses classes durant quelques années ou jusqu’à ce qu’il vole de ses propres ailes. C’est le vœu. Sinon, ou dès après, il ira rejoindre Samuel, qui sait au Portugal, qui sait dans un autre château fort de soccer européen, pour à nouveau faire rougir les bonzes des équipes internationales.

« Samuel continuera sa deuxième année de progression en France, confie mère-grand ; Hendrick pourrait être appelé à rejoindre Samuel dans la grande famille de la Barça ou d’une autre formation chevronnée d’Espagne, du Portugal, d’Angleterre ou de France. »

Pour enjoliver les derniers propos, Jodler vise l’équilibre dans ses propos, prend bien soin de résumer ce qui se passe – vraiment – devant nous. « Barcelone a changé la culture du soccer, le jeu se dessinait d’une certaine manière, bien avant. Puis l’arrivée des Espagnols, qui représentent la capitale cosmopolite de la région espagnole de Catalogne, a modifié toute cette allure. Et depuis, Espagnols et Portugais sont devenus les maîtres. »  

« Nous, conjuguent les deux jeunes Lionel Messi en devenir, ou autre Raphinha, on est là pour apprendre, pour mettre en lumière les acquis et les leçons reçues. Je juge que la portion-France-Suisse est un très bel endroit pour poursuivre mon apprentissage », conclut Samuel. 

« Moi, rajoute Hendrick, je regarde tout ce que je peux voir lors de mes recherches. Plus on me donnera des instructions à suivre, plus je serai heureux de progresser dans un endroit où le foot est maître de jeu. »

Abonnez-vous au magazine Explore

Chaque dimanche matin, recevez la revue des actualités de la semaine sous forme de magazine

Articles récents