Revue de presse – Opinions Réjean Parent – Agence QMI
Les élections fédérales n’ont rien changé, sauf 600 millions de dollars en moins dans les coffres de l’État.
Le grand perdant de cette élection, c’est notre premier ministre provincial et, par conséquent, le Québec et sa population.
À l’autre bout du spectre, on ne peut désigner un grand gagnant !
Monsieur Legault est le premier ministre de tous les Québécois, incluant ceux qui n’ont pas voté pour lui. Il a voulu influencer le vote tout en sachant que les citoyens ne logent pas tous à la même enseigne partisane. Pas nécessairement une bonne idée !
Certains l’accusent d’ingérence dans une élection qui n’était pas la sienne, il aurait toutefois été aussi critiqué en demeurant sans mot.
Comme leader, il avait minimalement le devoir de signifier clairement les attentes de Québec à l’égard du futur gouvernement fédéral.
Les maires de municipalités, les représentants d’associations patronales, les représentants des grandes centrales syndicales et les porte-parole de grandes entreprises le font sans gêne.
François Legault aurait pu pousser l’audace jusqu’à préciser comment les partis fédéraux répondaient en partie ou totalement aux attentes du Québec.
Après, il n’avait qu’à inviter les gens à voter en ayant le souci du développement du Québec.
À peu près tout le monde hait se faire dire comment voter. Monsieur Legault l’ignorait-il ?
Désirs avortés
Le résultat électoral est contraire aux espérances du premier ministre. Les partis centralisateurs auront la mainmise sur le Parlement.
Les conservateurs seront peinards et n’auront pas à se justifier des promesses qu’ils auraient rompues si on considère leur comportement de girouette pendant la campagne électorale.
Les bloquistes n’ont pu profiter de la vague et ne constitueront pas un allié puissant à Ottawa pour la CAQ, car le premier ministre s’est retranché dans le conservatisme plutôt que dans le nationalisme vigoureux.
L’intérêt du Québec continuera donc d’être en veilleuse à Ottawa !
