Monarque
Danaus plexippus
Monarch
Ordre des lépidoptères
Familles des nymphalidés
Le monarque et l’asclépiade
Texte et photos de Mario Lefebvre
On ne se lasse pas de voir voltiger un papillon, surtout quand il s’agit d’un des plus beaux spécimens, le monarque ! Le mâle est un peu plus grand que la femelle et il déploie ses ailes pour attirer cette dernière. Le monarque mâle atteint 12 centimètres d’envergure d’ailes, ce qui n’est pas banal et, par surcroît, il possède des teintes orangées éclatantes. La marge de ses ailes antérieures et postérieures est noire et elle contient deux rangées de points blancs. Les nervures de ses ailes sont soulignées par de fines lignes noires qui lui donnent un aspect de vitrail.
Le monarque est endémique d’Amérique du Nord, l’espèce vit sur terre depuis deux millions d’années. Ce papillon toxique pour la plupart de ses prédateurs se démarque des autres papillons, car il est un des seuls à migrer. À la fin de l’été, le monarque entreprend un voyage de 5000 kilomètres vers le sud et il volera pendant deux mois pour arriver à destination. C’est au centre du Mexique qu’il terminera sa course avec ses congénères. Au printemps, de nouvelles générations de monarque feront leur entrée en Amérique du Nord. Ils ont été conçus par les papillons monarque adultes lors de la migration.
Au mois d’août à Verdun,
les monarques se font de plus
en plus présents et
ils butinent les fleurs pour leurs
savoureux nectars.
Le papillon monarque est un excellent pollinisateur, il contribue à la diversité de plusieurs espèces de plantes. En touchant de ses pattes les anthères mâles d’une fleur, il recueille les grains de pollen et les dépose sur les stigmates d’une autre fleur femelle. En image, vous verrez une des plantes hôtes du monarque, la fleur d’asclépiade. En dessous des feuilles de cette plante, le monarque déposera ses œufs. Au Québec, l’asclépiade est devenue une plante cultivée pour la soie que l’on en retire après son stade de floraison. Elle sert d’isolant et de doublure pour certains vêtements chauds.
Afin de ne pas vous méprendre, le papillon monarque possède dans sa lignée un subalterne, le vice-roi. Ce dernier est semblable au monarque, quoi qu’il soit un peu plus petit et ses ailes sont traversées par une ligne noire médiane… que le monarque n’a pas.
