Texte et photos Mario Lefebvre
À l’automne, les grands arbres qui nous dominent se vêtissent de feuilles multicolores et, une à une, se mettent à tomber. Dans l’hémisphère nord, l’équinoxe de l’automne se situe vers le 21 septembre de l’année. Avant que les arbres et la quasi-totalité des végétaux se mettent en dormance, la nature nous offre un dernier spectacle haut en couleur.
L’automne, c’est le moment où de nombreuses espèces de plantes se préparent à entrer en diapause afin de survivre à la saison froide. Leur métabolisme fonctionne alors au ralenti, de même que chez certaines espèces animales.
Jaune, orange et rouge
Marcescentes, c’est le terme qui désigne le flétrissement des végétaux et leur persistance.
Certains arbres, comme les conifères, restent verts une fois l’hiver venu. Pour la majorité de nos arbres urbains, soit des arbres à feuilles caduques, ils perdent celles-ci graduellement, jusqu’à la fin de l’automne. C’est à partir précisément du 7 août de chaque année que les heures d’ensoleillement se mettent à décliner. L’arbre qui jadis nourrissait ses feuilles de soleil soutenu perd tranquillement sa pigmentation, faute de chlorophylle. Une fois la feuille dénudée de sa couleur verte, l’orange, le jaune, le rouge, la violacée et toutes les autres teintes naturelles se mélangent dans un riche décor.
Les changements de saisons viennent avec leurs corvées. Les fruits du pommetier à peine finis d’être ramassés, voilà que les feuilles s’empilent à mes pieds. Comme disait l’unique Sol de son vivant (Marc Favreau), il vaut mieux remplir des pots de feuilles que des feuilles d’impôt !
Profitons de ces belles journées colorées au boisé Saint-Paul, le long des berges du Saint-Laurent, en passant par le sentier des coquelicots : laissons-nous s’oxygéner par nos grands feuillus.
