Pic mineur
Dryobates pubescens
Downy woodpecker
Famille des picadea
Cet oiseau niche partout en Amérique du Nord, on le retrouve en Alaska et jusqu’en Floride. Ce qui est encore plus intéressant, c’est qu’il se plaît bien à Verdun. Depuis le début de l’été, un couple de pics mineurs s’est bien installé dans notre patelin et je les vois quotidiennement. Mieux encore, je les capte avec mon appareil photo et je suis bien assis dans la cour chez moi.
Le pic mineur mâle avec sa crête rouge pour bien le reconnaître n’est pas un oiseau farouche. À peine à dix pieds de moi, il s’affaire à cogner l’écorce des arbres pour trouver sa nourriture. La femelle, souvent en couple avec monsieur, monte et descend à la verticale les branches principales du lilas. Astucieuse et rusée, elle picoche à l’aide de son bec les larves et les insectes enfouis sous l’écorce. Les coups de tête incessants que donne le pic pour briser l’écorce dépassent l’entendement ! Le cerveau du pic est protégé par la langue de ce dernier qui l’entoure complètement. La langue du pic est collante, elle agit comme tampon protecteur et dans un mouvement de va-et-vient, elle s’insère dans les cavités pour en retirer sa nourriture.
Son cousin, le pic chevelu, possède un bec presque aussi long que sa tête, tandis que le pic mineur a le sien beaucoup plus court. À part un surplus pondéral chez le pic chevelu, ils sont très similaires. Le mâle a la crête rouge et la femelle a une crête noire. Dans les alentours, j’ai identifié le pic mineur, pic chevelu, le pic maculé, le pic à ventre roux (L’Île-des-Soeurs), le grand pic et le pic flamboyant. Même si, dans ses mœurs, le pic mineur ne fait pas de réserve de nourriture pour l’hiver, il restera avec nous pour que nous puissions profiter de son beau plumage tacheté de noir…et de blanc comme neige.
Mario Lefebvre
