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Jeudi, 17 avril 2025

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Dino Masanotti, la rencontre d’un miraculé

Déclaré décédé à deux reprises,
Dino Masanotti rencontre le journaliste d’Explore
et lui révèle cette « source d’inspiration » pour les hockeyeurs verdunois

Un texte et une photo de Daniel Thifault

L’AHMV tenait sa 1ʳᵉ journée de formation pour les entraîneurs, entraîneurs adjoints et gérants des équipes. Tel que je l’ai mentionné lors de ma dernière chronique, plusieurs conférences se sont succédé pour informer le personnel de l’association. Toutefois, l’un d’entre eux a très certainement marqué cette journée : Dino Masanotti.

Dino Masanotti est une inspiration pour tout entraîneur de hockey digne de ce nom. Il est relativement peu connu à Verdun, nous profitons donc pour relater son engagement dans le domaine du hockey. D’abord, on le voit ici en compagnie d’Yves Lacelle, président de l’AHMV.

Dino, un homme âgé de 62 ans, a fait du hockey sa passion. C’est un peu cette passion qui aurait pu lui coûter la vie. Il a d’abord été coach au Cégep Saint-Laurent où il comptait sur Guy Boucher comme joueur. Boucher a été entraîneur dans la LNH avec le Lightning de Tampa Bay, les Sénateurs d’Ottawa et à titre d’adjoint avec les Maple Leafs de Toronto. Par la suite, Dino a été coach en Europe, à Berne en Suisse, durant quatre ans. Il a tissé des liens avec des partisans de hockey suisses.

À son retour en Amérique, il a été entraîneur dans le junior AAA et à l’université de Trois-Rivières. Ensuite, il a été nommé entraîneur-chef dans la LHJMQ avec Bathurst. Son gardien était Roberto Luongo, membre du Temple de la renommée de la LNH. Revenu à Montréal, il a été adjoint au coach pour l’équipe de l’université McGill.

Son implication active dans le hockey s’est même faite ici même à Verdun. Cette activité devient anecdotique : avec un associé, il achète 80 équipements de hockey complets et participe à l’organisation de match pour des touristes un peu partout dans le monde. Ses équipements étaient entreposés ici même à l’Auditorium.

La tragédie

C’est le 9 février 2016 que sa vie de rêve a disparu. La veille, il avoue avoir eu de terribles maux de tête. Qu’à cela ne tienne, malgré les recommandations de sa conjointe, il refuse d’aller aux urgences, car il avait un match de hockey dans une ligue de garage à l’aréna Jacques Lemaire. « Dans ma vie, le hockey prenait toute la place », disait-il en avouant toutefois qu’il en faisait toujours trop. C’est en 3ᵉ période que sa vie a basculé. « Je n’ai pas terminé le match, en 3ᵉ je suis retourné dans la chambre. Comme il y avait des joueurs de mon équipe qui étaient pompiers et policiers, ils m’ont massé l’abdomen jusqu’à l’arrivée des ambulanciers. Heureusement, l’hôpital n’était qu’à un jet de pierre de l’aréna. Malgré tout, j’ai été déclaré mort pour la 1ʳᵉ fois. ».

« Ma condition faisait que, j’ai dû être transféré à un autre hôpital, le Royal Victoria. Dans le transport par ambulance, pour une seconde fois j’ai été déclaré mort. J’ai été dans le coma durant 10 jours. ».

De la belle visite à l’hôpital

Au cours de ces journées pénibles et inquiétantes, Dino a un peu compris comment le hockey sur glace lui avait fait vivre des moments extraordinaires et qu’il n’a pas été oublié par ses contacts de hockey. À son réveil du coma, deux personnages connus du hockey étaient dans sa chambre et des personnes de la Suisse s’étaient même déplacées à Montréal pour apporter un soutien à Dino. Tel ne fut pas sa surprise de voir Jean Perron, un gagnant de la Coupe Stanley, et Guy Boucher, son ancien joueur avec le Cégep de Saint-Laurent, devenu un coach dans la LNH en plus des gens de la Suisse.

Le temps

Avec le temps, Dino a pu se refaire une santé ; il est suivi par son cardiologue et son médecin. Et il compte rechausser les patins dans un avenir pas trop lointain. « Le hockey, c’est toute ma vie », se plaît-il à répéter.  

L’inspiration

Yves Lacelle a compris qu’il était important d’avoir un témoignage aussi percutant et inspirant que celui de Dino. Il a su capter l’attention des coaches de l’AHMV et tous souhaitons que cet exemple serve de motivation aux coaches en particulier dans les moments difficiles. La résilience de Dino Masanotti devrait être au Temple de la renommée de l’AHMV.

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