Par Pierre Lussier
Déçu de la tournure des événements des derniers jours, le Verdunois Jean-Pierre Boivin est retourné à ses affaires après avoir vécu une période de perturbation dont il aurait préféré se passer.
Candidat à un poste de conseiller d’arrondissement dans le district Champlain L’Île-des-Soeurs, le retraité de l’enseignement Jean-Pierre Boivin a changé de bannière politique malgré lui, alors que son chef, Marc-Antoine Desjardins, a pris l’initiative de fusionner Ralliement pour Montréal au Mouvement Montréal du controversé Balarama Holness.
Plus ou moins à l’aise dans cette formation politique, Jean-Pierre Boivin a vite compris que ce parti était à l’opposé de ses convictions politiques profondes en prônant un référendum sur un Montréal bilingue. Jean-Pierre a claqué la porte en espérant poursuivre sa campagne comme indépendant mercredi dernier.
Hélas, l’article 166.1 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités prévoit qu’un candidat doit produire une nouvelle déclaration de candidature lorsqu’il cesse d’être reconnu comme candidat de son parti, sinon il ne figure plus parmi les candidats. C’est ce que Radio-Canada a rapporté vendredi soir dernier. Et c’est ce qui est arrivé à Jean-Pierre Boivin alors que la période des mises en candidature était terminée.
L’ex-professeur d’éducation physique au Cégep André-Laurendeau s’est donc retrouvé Gros-Jean comme devant.
Pourquoi un tiers parti ?
Le 18 juin dernier, Jean-Pierre Boivin a parlé à Marie-Andrée Mauger de son désir de revenir comme candidat de Projet Montréal en 2021 après une belle bataille, sans être élu, à ce poste en 2017, mais, dit-il, « on lui a préféré un candidat issu des communautés culturelles récemment installé à L’Île-des-Sœurs ». Par ailleurs, Jean-Pierre Boivin a dit craindre le chef du Mouvement Montréal Balarama Holness, qui n’a pas tenu ses engagements lors de la fusion des partis.
Conscient qu’il n’est plus candidat, Jean-Pierre Boivin a fait une croix sur la politique, « c’est trop hypocrite », conclut le septuagénaire qui affirme avoir autre chose à faire dans la vie. Ex-éducateur physique, celui-ci est toujours en pleine forme, il joue au tennis et fait la promotion de l’activité physique. L’insulaire donne des cours à la Station, agit comme bénévole à L’Ancre des Jeunes et est membre du Club Richelieu. Il se réjouit de constater que son téléphone a cessé de sonner à répétition cette semaine et qu’il retrouve peu à peu son rythme de vie.