Texte et photos de Mario Lefebvre
Buissonnant dans les cèdres de ma cour, un oiseau m’intrigue. Portant l’attention de plus près, je constate avec stupéfaction qu’il s’agit d’une paruline flamboyante et… nous sommes le 15 octobre. Les parulines de l’est de l’Amérique du Nord migrent en groupe vers le Mexique et les Antilles, autour du 15 septembre de chaque année. L’oiseau aurait-il raté le bateau ?
À l’occasion, un de ces volatiles ailés censés migrer l’automne venu se prend les pattes et restes chez nous, essayant tant bien que mal d’y passer l’hiver. Mais ne désespérons pas, cette paruline flamboyante femelle profite des dernières chaleurs d’un été trop vite passé.
| Paruline flamboyante Setophaga ruticilla American redstart Ordre des passériformes Famille des parulidés | |
La paruline flamboyante mâle est en majeure partie de couleur noire comme du charbon et son ventre est blanc. Par contre, elle sait se faire remarquer puisqu’elle possède de vives couleurs orangées sur la queue, sur les flancs, ainsi que sur ses rectrices secondaires. En parade nuptiale, la paruline flamboyante mâle rutile comme pas une ! A contrario, la femelle a la tête complètement grise, un dos gris olive, mais comme chez le mâle, sa queue, ses flancs et ses plumes secondaires sont d’un jaune vif situé aux mêmes endroits que ce dernier.
Bien avant que l’on révise les noms communs des parulines, elles s’appelaient toutes fauvettes. Dorénavant, nous savons bien les identifier, elles possèdent toutes un nom propre à leurs caractéristiques, ce sont des oiseaux du Nouveau Monde.
En terminant, sachez que la paruline flamboyante se nourrit presque exclusivement d’insectes, chenilles, diptères et odonates qui ne sont que quelques-uns des mets à son menu varié. Étalant sa queue, la paruline flamboyante déloge les insectes qui se trouvent sur le feuillage des arbres et des buissons.
