(Photos Jack Mainville)
»La meilleure maison pour vieillir, c’est chez soi. Le Québec doit opérer un véritable virage pour assurer que chaque aîné qui souhaite rester à la maison, ou en résidence privée, puisse le faire. Toutefois, il est parfois difficile pour eux d’y arriver, compte tenu de l’augmentation du coût de la vie, surtout que de nombreux aînés doivent adapter leur domicile pour les circonstances, pour y recevoir plusieurs services qu’ils ne sont plus capables de s’offrir eux-mêmes », expliquait Mme Dominique Anglade en conférence de presse extérieure qui a eu lieu, dimanche, au Parc Wilcox, devant le Manoir de Verdun.
»Aujourd’hui, des crédits d’impôt existent mais ne sont pas suffisants pour assurer le soutien à domicile. Et ceux-ci sont tellement compliqués à compléter, pour les aînés, qui doivent chaque année conserver leurs factures, les inclure dans leur déclaration de revenus et recevoir par la suite les montants dus. »
Pour Mme Anglade, la situation actuelle ne favorise pas le maintien à domicile de nos aînés. « Il y a plus d’un million d’aînés de 70 ans et plus au Québec mais une minorité est hébergée dans des établissements de soins. Or, nous ne parlons que très rarement de la majorité des aînés qui sont toujours actifs mais qui peinent à conserver leur maison ou encore à se payer les services dont ils ont besoin, comme des petits travaux de rénovation. Avec l’augmentation du coût de la vie, il faut être sensible à leur réalité et mieux les soutenir pour qu’ils puissent continuer de vivre dans leur maison. François Legault est obsédé par les maisons des aînés, mais oublie que la majorité des Québécois de 70 ans et plus vivent un réel stress financier.»
Pour ces raisons, la cheffe de l’opposition officielle, Madame Dominique Anglade, propose :
- De mettre en place une « Allocation pour aîné », pour soutenir chaque personne de plus de 70 ans qui souhaite rester à domicile ;
- Inspirée par l’Allocation famille, l’Allocation pour aîné serait directement acheminé aux aînés de façon trimestrielle ou mensuelle, par l’entremise de Retraite Québec ;
- Cette aide supplémentaire serait d’un montant maximal de 2000 $ par personne, variable en fonction du revenu ;
- Les personnes admissibles seraient celles qui sont en maison, en copropriété (condo), en appartement ou en Résidence pour personnes âgées (RPA) ;
- Les personnes seraient libres d’utiliser les sommes comme ils le souhaitent.
Regrouper les crédits d’impôt existants et les simplifier pour faciliter la tâche des aînés qui veulent les réclamer lors de la déclaration de revenus
Selon Monique Sauvé, porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants, il s’agit d’un coup de pouce supplémentaire qui est nécessaire pour favoriser le maintien à domicile des aînés. « Le vieillissement de la population, c’est réel. Et nous devons proposer des solutions adaptées pour que chaque Québécois puisse rester chez lui aussi longtemps qu’il le voudra. Après tout, la vraie maison des aînés c’est chez soi ! »
Finalement, Mme Isabelle Melançon, la députée de Verdun, a finalement conclu : « Au rythme actuel, les citoyens de Verdun n’auront pas de maisons des aînés pendant des décennies. Ce n’est pas une solution qui est adaptée à la réalité d’aujourd’hui. En favorisant le maintien à domicile, nous faisons le choix d’encourager les Québécois à vivre ici, dans Verdun, aussi longtemps qu’ils le voudront. »
(Sources : ExploreVerdunIDS et PLQ)
