Texte de Marcel Barthe
Photos – Archives Congrégation de Notre-Dame – Montréal
Mis à part la modeste croix de chemin, il ne reste rien de la présence plus que bicentenaire des religieuses sur l’île.
Pourtant, au cours de ce long séjour, elles ont construit, à deux reprises, de véritables campus agricoles, tant du point de vue de la superficie que du nombre de bâtiments.
Un incendie majeur en 1918 a rasé les premiers bâtiments agricoles du côté du chenal de Verdun, à l’exception du Manoir Notre-Dame de la Protection. Un 2ᵉ complexe agricole fut alors érigé près des ruines des installations du seigneur Le Ber un peu à l’est de l’île (voir carte numérotée).
Voici où les bâtiments principaux étaient situés sur le territoire insulaire.
La première maison devenue Manoir Notre-Dame de la protection
Construit en 1790, dans la tradition française, en pierre des champs et à toit pentu en tôles à baguettes. On y ajoute un étage en 1825, puis une rallonge vers l’est et enfin, un garage non chauffé en 1920. Le bâtiment est la proie des flammes le 25 février 1960. Les sœurs ont déjà quitté l’île depuis quelques années déjà. Une perte totale due à l’accès difficile pour les services d’incendies avant la mise en service du pont Champlain en 1962. Près de la rive nord aux environs des immeubles Le Saxe, du Club de tennis de L’Île-des-Sœurs sur le chemin du golf.
La maison de la ferme de la Sainte-Famille
Érigée autour de 1920, en brique rouge et couronnement simple en façade, de style institutionnel modeste, avec fenêtres à volets en bois, pour loger employés et religieuses près des nouvelles installations construites pour remplacer celles incendiées en septembre 1918 devant Verdun. Le nouvel emplacement règle le problème des nombreuses inondations survenues au fil des ans, en revenant près de la ferme Le Ber située plus haut. Aujourd’hui, cette 2ᵉ ferme se situerait à proximité du poste de pompier et du concessionnaire automobile Gravel jusqu’aux immeubles Les Verrières.
Le cœur de la nouvelle ferme
1950 – Vue aérienne de la nouvelle ferme dont l’érection démarre dans les années 1920 et se prolonge jusqu’en 1955. La grange ronde (rotonde), la vacherie, le poulailler et autres dépendances seront détruits par un incendie en 1973 près de 20 ans après le départ des religieuses.
La rotonde – la grange ronde
Grange servant surtout d’écurie. Ce type de grange circulaire est rare dans le patrimoine bâti agricole au Québec. On voit, au loin, la tour de la Bourse au square Victoria, au centre-ville.
L’Oratoire de la Sainte-Famille
Érigé autour de 1936, au sein du complexe Sainte-Famille, au bout d’une belle allée enserrée d’arbres majestueux, l’oratoire est un lieu de prière et de méditation.
La maison de l’aumônier (autour de 1926)
Au fil des ans, les visites d’aumôniers sont plus fréquentes et leurs séjours plus prolongés, à partir de 1850. Assez, pour qu’une résidence les accueille à l’île. Cela permet la tenue plus régulière de messes pour la communauté insulaire. Ce cottage de style Regency est attaché à la maison Sainte-Famille par un passage aérien (photo no 2).
