Par Jean-Guy Marceau
Ah, les vacances…Ce moment tant attendu ou l’on se dit. « Enfin, du temps libre! « Mais une fois arrivé, c’est ici que le drame commence. Pas d’argent dans les poches. Michel appréhende ce moment, parce ce qu’en théorie, les vacances, c’est fait pour se reposer, découvrir, s’amuser, voyager. Sans le sou, son horizon, c’est Verdun, ses parcs, son fleuve, sa Well.
Imaginez la scène: Il est allongé sur son canapé beige d’IKEA, les lunettes de soleil sur le nez ( même à l’intérieur, parce que c’est les vacances, et on fait ce qu’on veut.) Très zen, Michel consulte son compte Desjardins avec l’angoisse d’un Hercule Poirot devant un mystère non résolu. Spoiler alert: pas assez d’argent pour s’offrir un voyage de rêve, à peine de quoi à se rendre à Rimouski en bus. Pas de resto étoilé, ou même un mojito sur sa terrasse de la rue Valiquette.
Alors que faire ? La première idée c’est de sortir. Mais sortir ça coûte souvent un peu. Aller au cinoche voir Deux femmes en or, une quinzaine de dollars, plus le maïs soufflé et un Coke un autre vingt dollars; le musée plus ou moins vingt-cinq dollars; s’éclater à la Ronde? Pas question de débourser une semaine de salaire pour se faire vomir la vie! Ah non, c’est la mort, son portefeuille hurle à l’aide. Reste le bord de l’eau ou le parc Angrignon, mais là, surprise, il pleut des cordes ou il fait tellement chaud que même les moustiques préfèrent rester à l’ombre.
Michel se dit alors: « Et si je faisais du sport? « Une vraie joke, courir à 35 degrés, c’est un peu comme tenter de négocier avec son chat Caramel: ça ne mène à rien. Alors il opte pour une solution alternative: une balade en vélo électrique, histoire de prendre l’air sans trop se fatiguer. Sauf que bien sûr, au bout de cinq kilomètres, son fidèle ami à deux roues décide de l’abandonner, une crevaison. Résultat, Michel entre à pied, poussant son lourd vélo, en se demandant si ce n’est pas là, la véritable épreuve de vacances.
Après une série de mésaventures solitaires, les vacances de Michel se terminent sur une note positive. Malgré les imprévus et les petits tracas , il réalise que chaque difficulté a renforcé sa patience. Après avoir perdu ses lunettes au Natatorium et s’être fait piquer son sandwich par un écureuil mal élevé, Michel réalise que ses vacances avaient un seul but : se rappeler que son La-Z-boy est vraiment le meilleur endroit au monde. La prochaine fois, il partira en voyage…dans son salon
