Texte: Robert Leduc
Photos: Daniel Rochon
Le Réseau Affaires Verdun (RAV) a invité les quatre principaux candidats à la mairie de Montréal aux élections du 2 novembre prochain, à venir se présenter devant ses membres et invités, dans le cadre de son Midi-motivation du 25 septembre dernier, au restaurant Crescendo. Les journalistes Pierre Lussier et Robert Leduc livrent ici leurs reportages.
Le RAV a tenu cette rencontre sous le thème judicieux et original de : « Ensemble, changer l’Action pour accélérer la Transition vers un Projet de vie meilleure ».
Soraya Martinez Ferrada (Ensemble), Luc Rabouin (Projet), Craig Sauvé (Transition) et Gilbert Thibodeau (Action) ont ainsi, tour à tour et en quelques minutes, présenté leur équipe et leurs engagements.
Verdun bien représenté
Verdun était bien représenté lors de cet événement, notamment avec la présence de la conseillère sortante Céline-Audrey Beauregard (Projet), aspirante mairesse de l’arrondissement, en remplacement de Marie-Andrée Mauger, aussi sur place en ce 25 septembre, qui ne sollicite pas de nouveau mandat aux élections du 2 novembre.
S’y trouvaient aussi, parmi plusieurs autres, la candidate à la mairie de Verdun pour Ensemble Montréal, Geneviève Desautels, la conseillère de ville sortante, Véronique Tremblay (Projet Montréal), de même que les candidates verdunoises Andréanne Moreau et Michèle Tremblay et le candidat Jean-François Guay, tous trois d’Ensemble Montréal.
Luc Rabouin
C’est Céline Audrey-Beauregard qui a présenté le chef de son parti, Luc Rabouin, qu’elle a qualifié de « rassembleur dans l’action et la vision, et d’allié solide ».
Luc Rabouin, maire sortant du Plateau-Mont-Royal, et chef de Projet Montréal depuis la démission de Valérie Plante, a d’abord salué quelques membres et groupes verdunois avant de parler d’emploi et de développement économique, citant au passage le travail de PME Montréal-Sud-Ouest, bien présent à Verdun.
Celui qui aspire à devenir maire de Montréal, en succédant à Valérie Plante, a déclaré que son parti, Projet Montréal, s’engageait à « geler les taxes pour quatre ans ». Luc Rabouin a aussi parlé beaucoup d’environnement et de valeurs sociales.
Craig Sauvé
C’est Christopher Trudeau, au nom de Transition Montréal, qui a introduit le fondateur de ce nouveau parti, le conseiller sortant de l’arrondissement du Sud-Ouest, Craig Sauvé, en poste depuis 2013, qui a été candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans un scrutin partiel et aux dernières élections fédérales, en avril dernier, sans victoire.
Monsieur Sauvé, casquette bien vissée sur la tête — véritable signature de sa personnalité politique et publique —, a confié qu’il s’agissait pour lui d’une « nouvelle approche ». Il ne souhaite pas « la chicane », mais plutôt « la collaboration pour plus d’unité ».
Le vétéran conseiller municipal du Sud-Ouest, sortant de charge, a parlé de la crise du logement en disant vouloir « mettre fin à la spéculation et à la hausse des loyers ». Le candidat à la mairie de Montréal estime que ces deux facteurs contribuent grandement à la problématique de l’itinérance vécue sur le territoire montréalais, comme ailleurs.
Craig Sauvé a aussi parlé de transport et de mobilité, en espérant fortement un retour du projet de tramway ou de train léger sur rail (TLR) pour desservir le grand Sud-Ouest, en particulier les arrondissements de LaSalle et de Lachine qui l’attendent depuis longtemps.
Oui au changement avec Soraya et son équipe
Texte: Pierre Lussier
En sept minutes bien comptées, Soraya a fait le tour des dossiers les plus importants qu’elle compte aborder au cours de la campagne électorale.
Présentée par sa candidate à la mairie de Verdun d’Ensemble Montréal, Geneviève Desautels, le parcours politique de Soraya Martinez Ferrada, cette femme d’exception qui a pris en main Ensemble Montréal en assumant le leadership de ce parti, marque une étape dans sa carrière. C’est un cheminement politique sans faille que Soraya nous a décrit depuis son élection comme conseillère dans le quartier Saint-Michel, puis comme députée d’Hochelaga, et enfin comme ministre du Tourisme puis du développement économique régional pour le Québec au fédéral.
D’entrée de jeux, la Cheffe d’Ensemble Montréal parle de ses déplacements à travers le Canada et le monde comme ministre. C’est dans ce contexte qu’elle a pris conscience de Montréal, ville repliée sur elle-même et silencieuse depuis plusieurs années comparativement à d’autres grandes villes, comme Toronto.. Montréal mérite mieux comme métropole à l’international, selon Soraya qui ne cache pas son ambition de propulser au sommet la ville de Montréal.
Soraya veut une administration plus simple, intelligente et efficace pour assurer le développement économique, social et culturel de la ville, dont elle souhaite la réussite.
Dans son allocution, la Cheffe d’Ensemble Montréal a cité les chantiers qu’elle priorise, notamment le logement à la lumière de la crise qui sévit partout au Canada et l’itinérance qui est présente un peu partout dans les quartiers. Soraya parle de dignité pour toutes ces personnes sans logis qui campent dans les parcs. « On ne veut pas démanteler de façon sauvage ces campements ». Non seulement on va tripler le budget pour l’itinérance, mais on compte aménager des logements transitoires pour aider ces gens-là.
La sécurité et la propreté sont deux autres chantiers qui retiennent l’attention de la candidate qui estime que la ville n’a jamais été aussi sale.
En réponse à toutes les entraves et les cônes orange sur le site de travaux, ce qui ne facilite pas les déplacements, la Cheffe d’Ensemble Montréal parle d’une mobilité inclusive où les petits commerçants se retrouveront au cœur de travaux dont ils ne connaissent pas l’issue pour garder leur clientèle.
Soraya a également parlé de décentralisation comme moyen de rapprocher l’administration des citoyens tout en assurant des standards de qualité des services.
Force tranquille, Soraya n’élève pas la voix pour se faire entendre, préférant faire appel à l’intelligence de ses proches en saluant au passage l’arrivée de Geneviève Desautels comme candidate à la mairie de l’arrondissement. Le désistement volontaire d’Alain Bourque a ouvert la porte à Geneviève, qui a rapidement constitué une équipe verdunoise.
La Cheffe d’Ensemble Montréal parle d’un changement dans Verdun et dans tout Montréal, un changement qui se fera avec l’aide de tous, y compris du privé dont l’expérience et les idées peuvent aider. Soroya a remercié les 130 et quelques convives présents au restaurant Crescendo jeudi midi. à l’initiative du Réseau Affaires Verdun.
Gilbert Thibodeau : le cri du cœur d’un commerçant
(Texte Pierre Lussier)
Gilbert Thibodeau fut jadis restaurateur et il est toujours un petit commerçant qui est renversé en voyant la colonne des dépenses et le nombre grandissant de fonctionnaires et de contrats externes de la ville.
À titre de candidat à la mairie de Montréal du parti Action Montréal, dont il est un des fondateurs, Gilbert Thibodeau aimerait tellement ça faire des promesses, mais le temps est davantage à réduire les dépenses que la ville fait à droite et à gauche.
La ville compte 28 000 fonctionnaires selon le chef d’Action Montréal et la gestion administrative avant Ensemble et Projet Montréal coûtait 3,9 % à 4 % du budget ou 295 M $ alors qu’elle coûte depuis quelques années 11,2 % ou 815 M $., et qu’elle implique d’arrêter de faire appel aux firmes privées alors que les professionnels de la
fonction publique municipale peuvent faire le travail.
« Ce sont les petits commerçants qui souffrent dans le contexte actuel », de s’écrier Gilbert Thibodeau qui énumère toutes les contraintes incluant les hausses de taxes.
Le chef d’Action Montréal critique particulièrement la structure mise en place avec 19 arrondissements ayant chacun un maire et des conseillers qui siègent localement.sans oublier les 103 élus de la ville-centre avec 1,8 million, alors que Toronto compte moins d’élus avec une population de plus de 3,8 millions. Il en va ainsi pour des municipalités, notamment la ville de New-York qui compte moins d’élus que Montréal.
Au-delà de la partisanerie, Gilbert Thibodeau a dit dans son allocution que les arrondissements de Saint-Laurent et Anjou étaient bien gérés, « choisissez le meilleur », dit-il !
À titre de chef du parti, Gilbert Thibodeau compte bien recruter tous les candidats qu’il faudra pour s’assurer d’être présent partout dans Montréal et dans l’arrondissement de Verdun.
Fait à noter, aucun des quatre candidats à la mairie de Montréal n’a abordé dans son discours, l’accès aux personnes à mobilité réduite dans les lieux publics, a souligné Monique Trudel, qui réclame un accès universel pour tous les résidents depuis de nombreuses années
